La Chine a fait un pas significatif cette semaine en acceptant d’entamer des discussions avec les États-Unis sur le contrôle des armes nucléaires. Cette démarche marque une première depuis l’administration de l’ancien président américain Barack Obama, comme l’a rapporté le Wall Street Journal. L’objectif de ces discussions est clair : éviter une course à l’armement nucléaire entre la Chine, les États-Unis et la Russie. Cependant, il est important de noter que ces pourparlers ne représentent pas le début de négociations formelles visant à imposer des limites aux armes nucléaires.
Le département d’État américain n’a pas encore révélé tous les détails concernant ces discussions. Cependant, il est à noter qu’il existe un accord de principe entre Washington et Pékin pour une rencontre entre les présidents Joe Biden et Xi Jinping en marge d’un forum à San Francisco en mi-novembre. Cet accord, bien que prometteur, nécessite encore la résolution de questions substantielles.
L’initiative de ces pourparlers émane principalement des États-Unis, qui ont cherché à établir un dialogue de haut niveau avec la Chine pour apaiser les tensions croissantes entre les deux plus grandes puissances économiques mondiales. Ces tensions ont été alimentées en début d’année par la découverte présumée d’un ballon espion chinois au-dessus du territoire américain.
Selon les informations disponibles, les discussions prévues pour la semaine prochaine seront dirigées du côté américain par Mallory Stewart, un haut responsable du département d’État, et du côté chinois par Sun Xiaobo, chef du département de contrôle des armements au ministère chinois des Affaires étrangères. Ces discussions sont prévues pour aborder des questions relatives au contrôle des armements et à la non-prolifération, mais également d’autres sujets, notamment les affaires maritimes.
Cette évolution intervient à la suite de la visite du ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, à Washington, où des discussions préliminaires sur le contrôle des armements ont pu avoir lieu. La Chine, d’après les chiffres du Pentagone, dispose actuellement de plus de 500 ogives nucléaires opérationnelles, et ce nombre pourrait dépasser 1 000 d’ici 2030. Toutefois, Pékin soutient depuis longtemps que les États-Unis possèdent un arsenal nucléaire bien plus important.
Il est important de noter que, à l’échelle mondiale, la Russie et les États-Unis détiennent ensemble près de 90 % de toutes les armes nucléaires. Les États-Unis possèdent un stock nucléaire total estimé à plus de 3 700 ogives nucléaires. Dans le cadre du traité New Start, Moscou et Washington se sont engagés à déployer au maximum 1 550 ogives nucléaires stratégiques. Ainsi, les prochaines discussions entre la Chine et les États-Unis pourraient potentiellement redéfinir l’équilibre des forces nucléaires mondiales et avoir un impact significatif sur la stabilité internationale.
Laisser un commentaire