Bénin: Talon sanctionné par les producteurs de coton ?

La campagne cotonnière 2023-2024 n’aura pas tenu les engagements. La moisson n’est pas aussi abondante que le gouvernement l’aurait espérée. Même si les raisons existent selon le ministre de l’agriculture pour justifier cette baisse de performance, il n’est pas à négliger la mise en exécution de la menace des producteurs de coton à l’endroit du régime de la Rupture.  550 000 tonnes environ, voilà ce qui est issu de la production cotonnière pour le compte de la campagne en cours. L’information est rendue publique, le vendredi 10 novembre dernier à Nikki. C’était à l’occasion du lancement, par le ministre de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche, Gaston Dossouhoui, de la campagne de commercialisation du coton-graine pour l’année 2023-2024. Avec ces prévisions, il ressort que le Bénin ne réussit pas à remonter la pente après la chute de sa production lors de la campagne précédente. En effet,  la campagne précédente avait été marquée par une chute considérable de la production, passant de 766 273 tonnes en 2021-2022 à 588 105 tonnes en 2022- 2023. 

Pour le ministre Gaston Dossouhoui, cette baisse peut être attribuée à plusieurs facteurs, notamment l’impact d’un insecte ravageur. Gaston Dossouhoui a évoqué aussi une pluviométrie capricieuse. Il a également souligné la non-maîtrise du nouvel engrais SSP par les cotonculteurs comme un autre obstacle majeur.  Par contre, le président des cotonculteurs a quant à lui invoqué le mécontentement de certains agriculteurs qui ont décidé de boycotter la production cotonnière. Cette action a contribué à renforcer la baisse déjà remarquable de la production. On se rappelle que suite aux divergences entre le gouvernement et les agriculteurs pour la cherté des intrants mais aussi les problèmes dans les filières soja et de noix  de cajou, certains avaient menacé de boycotter la culture du coton pour sanctionner le gouvernement et marquer leur ras-le-bol. Avec ce niveau de production, tout porte à croire que la menace a été mise à exécution. Après avoir évalué la campagne de cette année,  le  Conseil des ministres réunit le 14 juin dernier a homologué les nouveaux prix d’achat du coton-graine aux producteurs. Ainsi, le coton-graine conventionnel sera vendu à 300 FCFA/kg pour le 1er choix et 250 FCFA/kg pour le 2ème choix ; le coton-graine biologique à 360 FCFA/kg pour le 1er choix et 310 FCFA/kg pour le 2ème choix. Enfin, les prélèvements destinés aux fonctions critiques sont fixés à 13 FCFA/kg de coton-graine et à 5 FCFA/kg de coton-graine pour la réserve stratégique.

Les engagements du gouvernement

Malgré ces défis, le ministre a rassuré les acteurs du secteur sur sa vitalité et a exhorté chacun à contribuer à l’amélioration des résultats. Il a souligné la nécessité pour tous les acteurs du secteur de jouer leur rôle pour surmonter les obstacles et assurer le dynamisme continu du secteur du coton. Le gouvernement continue de faire des efforts et toujours au cours de ce même Conseil des ministres du 14 juin 2023, les membres du gouvernement ont décidé de subventionner les producteurs à hauteur de 30 milliards de FCFA.

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15 réflexions au sujet de “Bénin: Talon sanctionné par les producteurs de coton ?”

  1. Pourquoi sanctionner le président Talon parce que la récolte du coton a baissé dans les deux dernières années? Le type-béninois est tellement mesquin, tout ce ne qui ne fonctionne ou ne marche pas, vite on crie haro sur le baudet « le Président », au lieu de chercher les vraies sources du problème. Bande de « busy body » et rien d’autre.

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  2. Moi Patrice Talon, tout le monde sait que je suis le magnat du Coton en Afrique et dans le Monde…;
    donc j’ai toutes les réponses utiles à la florescence du coton bio et la sécurité de nos sols

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  3. Tout simplement que le Sol commence à se fatiguer de tous les produits chimiques très nocifs que Talon et ses aveugles serviteurs déversent sur Lui

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  4. Ce déclin de la production cotonnière sur deux années consécutives constitue un problème sérieux et ne doit pas être politisé. D’après ce que j’ai compris, le coton reste le premier produit d’exportation qui nous rapporte le plus de devises. Si les prévisions ne se réalisent pas, tout le monde est impacté, opposants comme militants. A long terme, la crédibilité du Bénin et sa facilité à emprunter auprès des milieux financiers pour le développement du pays seront mises à mal. Il est souhaitable que le gouvernement trouve des solutions très rapidement. Nous, humbles citoyens, devrions les encourager/aider à notre niveau, quel que soit le parti au pouvoir. Le gouvernement devrait discuter avec les producteurs et optimiser leurs intérêts si c’est là la cause de la baisse de productivité. Il est vrai que l’équation n’est pas aussi linéaire qu’on le croit et que les facteurs déterminants sont plus nombreux et variés. Je viens souvent lire les commentaires sur ce site, mais je suis souvent surpris par la négavite des contributeurs. Je suis un peu naïf, j’attends toujours de lire des critiques, mais constructives, avec des analyses objectives et des propositions concrètes de solutions.

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  5. nous n’avons pas la capacite industrielle d’absorber tout la production locale, nous ne pouvons pas empecher le producteur de se trouver d’autres clients a un prix plus eleve pour son surplus.

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  6. Prochaines.elections..dis tu..???
    Depuis quand.tes amis ont tenu compte de l avis des électeurs…de leurs opinions..
    Leur machine..leur permet de s attribuer les résultats qu ils veulent

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      • Les démocrates..ont battu partout les rupturiens…
        Même les 28 députés.. c’est juste..pour donner..un air de démocratie

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    • Évidemment que tes neurones te permettent de comprendre la donne.
      Le pouvoir est un rapport de force .
      L’Etat impose les règles de conduite et d’action par le monopole de la violence physique légitime selon Max Weber.
      C’est ce qui sous-entend la démocratie et ce n’est pas le pouvoir en place qui proclame les résultats des élections mais de hautes institutions indépendantes de la République.
      Quand les démocrates seront au pouvoir ; ils feront ce qu’ils veulent. Mais pour le moment ; ils sont dans l’opposition de bavardage et ça s’arrête là.
      Tu es dans la même logique qu’eux et s’arrête là également pour toi.
      Je passais
      Le Plombier universitaire

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      • @Joeleplombier
        Durkheim que tu connais bien dit que  » les faits sociaux existent sans que nous ayons nécessairement conscience ni de leur existence ni de leur autonomie. »
        Donc, fort de cela, Joeleplombier, tu ne dois pas nous dire (nous les DEMOCRATES que c’est quand nous serons au pouvoir que nous ferons ce que nous voulons. C’est dès maintenant que les faits sociaux s’imposent à ce niveau politique
        En effet, selon Durkheim, un fait social peut être indépendant de l’individu, les fait sociaux existent « indépendamment de leurs manifestations individuelles « . Le fait social s’impose à l’individu, qu’il le veuille ou non, et non le contraire.
        Voilà pour la sociologue de l’Ecole Française de Sociologie que je suis.

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        • Sociologue de l’école de sociologie Française 🤣
          Merci pour votre contribution.
          Heureux de vous relire ici .
          Je passais
          Le Plombier universitaire

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      • Des institutions.. indépendantes…????
        Ce type..est vraiment..un ignare.. idiot…
        Le balafre de perere….
        Le da home konou.mercredi rouge..
        Dis je.sont dans quelles institutions indépendantes…
        Vas là bas..!!!

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  7. Ce serait dommage pour notre pays le début de la fin de cette production cotonnière qui fait de notre pays une référence en la matière sur le marché mondial principalement à cause de sa qualité.
    Je partage le titre de punition puisque le monde agricole en général est très mécontent et ça craint également pour les partis du pouvoir lors des prochaines joutes électorales de 2026.
    Laissons aux paysans la libre faculté de fixer le prix de leurs productions. C’est l’idéal dans une économie de marché.
    Je passais
    Le Plombier universitaire

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    • Je m’interroge également sur le cas de la production du soja. Les informations qui nous parviennent du Nord . C’est à la limite une crise de confiance entre les acteurs.
      Fervent partisan des actions du gouvernement ; il nous revient de temps en temps de crier notre ras le bol face à des situations ou décisions incompréhensibles.
      Il y va de l’intérêt de notre pays et du bien être de nos agriculteurs et paysans.
      Je passais
      Le Plombier universitaire

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