2026 s’approche à grands pas et les béninois retiennent leur souffle. Les élections générales qui se tiendront prochainement pour une première fois au Bénin mobilisent déjà toutes les attentions, même si on ne sent pas encore très bien les instances en charge de l’organisation prendre le taureau par les cornes. Au regard de l’actualité électorale récente au Bénin, il y a lieu de s’interroger sur comment faire pour réussir ce rendez-vous et éviter une autre crise électorale.
Les élections locales, communales, municipales, législatives et présidentielles auront lieu dans un seul et même scrutin en 2026. Ainsi en a décidé le législateur à travers le nouveau code électoral en vigueur ainsi que la constitution révisée en 2019 en république du Bénin. Ce sera une première depuis l’accession du pays à la souveraineté internationale. Mais ce rendez-vous aux enjeux multiples connaît une timide préparation dans le rang des acteurs concernés, surtout ceux en charge de l’organiser.
Déjà, toutes les instances impliquées dans l’organisation sont entièrement aux couleurs de la mouvance présidentielle, ce qui n’est pas de nature à rassurer toutes les parties et à garantir la crédibilité escomptée. Mais encore, à ce jour, très peu de rencontres ont été faites avec la classe politique pour ne serait-ce que jeter les bases d’une organisation réussie de ces joutes.
Pourtant on se rappelle encore les crises qui ont succédé chacune des élections organisées ces dernières années allant parfois jusqu’aux affrontements entre civils et militaires et occasionnant des pertes en vie humaines et de nombreux autres préjudices. Il faut éviter la crise en 2026. Et pour cela, il y a nécessité d’anticiper sur certains points importants.
Si en 2019, c’était seulement les législatives, en 2020, seulement les communale avec modification du code électorale en pleine élection municipale, en 2021, seulement la présidentielle et en 2023 seulement les législatives qui ont enregistré une première vrai participation de l’opposition, 2026 réunit l’ensemble des élections et mérite du coup une meilleure préparation et l’implication des acteurs à tous les niveaux.
La CENA, la direction générale des élections et le ministère de l’intérieur, la cour constitutionnelle, la cour suprême, les partis politiques de la mouvance comme de l’opposition et les acteurs de la société civile doivent prendre leurs responsabilités dès maintenant pour éviter aux populations béninoises de vivre des heures tumultueuses en 2026. Il y va de la paix, de la sécurité et du bien-être des populations béninoises. Comme le dit l’adage, qui va loin ménage sa monture.
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