Le Père Eric Aguénounon a profité de son récent passage sur la chaîne de télévision en ligne BL TV pour se prononcer sur l’actualité nationale. Le directeur de l‘Institut des Artisans de Justice et de Paix (Iajp) a donné son point de vue sur les sujets brûlants de l’actualité béninoise entre autre sur la proposition de loi pour amnistier certains détenus politiques au Bénin et exilés.
Au parlement, les députés de l’opposition membres du parti « Les Démocrates » ont introduit une proposition de loi spéciale portant amnistie et/ou abandon de poursuites judiciaires au profit des personnalités politiques telles que Joël Aïvo, Reckya Madougou, Sébastien Ajavon, Komi Koutché, etc. Sur ce sujet qui fait la Une des médias béninois depuis plusieurs jours désormais, le père Eric Aguénounon s’est posé quelques questions alors qu’il a participé à une émission de décryptage de l’actualité béninoise animée par Aboubakar Takou et Akkilou Yacoubou. Pour le philosophe politique, le contexte de programmation de ce sujet au cours d’une session budgétaire est un peu étonnant.
« Le timing m’étonne un peu. Je ne sais pas s’ils auront le temps de débattre alors que la session budgétaire est en cours. A mon avis, il faut peut-être le placer après », a fait remarquer le philosophe politique et écrivain avant de noter que c’est tout de même assez important que le sujet soit inscrit parmi ceux qui feront objet de débat. « C’est déjà une ouverture que ce qu’ils disent ne tombe pas dans les oreilles de sourds. En matière politique, c’est toujours la mouvance qui donne un terrain d’expression, de liberté et de positionnement. L’opposition a beau tempêté, si la mouvance forme un mur, ils ne passeront pas », a-t-il poursuivi dans son analyse de cette actualité béninoise.
Beaucoup d’autres sujets tels que la succession du président Patrice Talon, le Soja, l’appel de Boni Yayi pour l’audit du système électoral ont été abordés au cours de cet entretien. Sur ce dernier sujet, le directeur de l’Institut des Artisans de Justice et de Paix (Iajp) s’est également posé beaucoup de questions. « Qu’est-ce qui est faisable pour que les démocrates soient dans ces organes ? Est-ce qu’au plan juridique quelque chose est faisable ? », s’est-il interrogé avant de faire remarquer que si la loi ne prévoit rien, il restera juste le terrain politique et diplomatique aux « Démocrates » pour retrouver une place au sein des instances de prise de décision lors des élections.
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