Alors que les forces armées maliennes célèbrent la reconquête stratégique de la ville de Kidal, un développement majeur dans la lutte contre le terrorisme dans la région des trois frontières, le Mali, le Burkina Faso et le Niger renforcent leur coopération bien au-delà du domaine militaire. Cette victoire, obtenue avec le soutien crucial des armées burkinabè et nigérienne, marque un tournant dans la charte de l’Alliance des États du Sahel (AES). Le succès à Kidal, fruit d’une collaboration étroite dans la bataille d’Anefis et d’autres opérations, symbolise l’engagement des trois nations à travailler de concert contre les menaces sécuritaires régionales.
Dans ce contexte de solidarité militaire et de victoires partagées, une initiative économique ambitieuse prend forme. Les ministres des finances du Mali, du Burkina Faso et du Niger envisagent la création d’une union économique et monétaire. Cette proposition, émergeant lors d’une réunion stratégique à Bamako, vise à accélérer l’intégration économique et financière, un défi crucial pour l’avenir de l’Alliance des États du Sahel.
La coopération économique envisagée se concentre sur plusieurs domaines clés : renforcement des échanges commerciaux, amélioration de la sécurité alimentaire et énergétique, et développement industriel. Reconnaissant la faiblesse actuelle des échanges commerciaux, les trois pays aspirent à établir un espace économique sécurisé et prospère, répondant aux besoins des populations et stimulant le développement régional.
L’amélioration des infrastructures de transport et de communication figure également en bonne place dans l’agenda de cette union. Des projets ambitieux dans les secteurs routier, aérien, ferroviaire et fluvial sont envisagés pour faciliter la mobilité et renforcer la coopération économique et sociale entre ces pays.
La sécurité alimentaire, un enjeu crucial pour la région, fait l’objet d’une attention particulière. Une stratégie commune est en cours d’élaboration pour répondre efficacement aux crises alimentaires, incluant des initiatives comme le développement de l’agriculture hydroponique. Ces efforts visent à augmenter la production agricole et à offrir des solutions durables à l’insécurité alimentaire.
Dans le domaine de l’énergie, les ministres ont souligné l’importance de mutualiser les ressources pour investir dans le secteur énergétique, visant à atteindre l’autonomie énergétique dans la région. En parallèle, une stratégie d’industrialisation commune est envisagée, promettant de stimuler la croissance économique et de créer de nouvelles opportunités.
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