La compagnie aérienne Air France est confrontée à une situation difficile au Nigeria, un marché clé dans son réseau africain. Cette période troublée survient dans un contexte où la compagnie cherchait à consolider sa présence sur le continent africain. Pour rappel, Air France avait exprimé en octobre dernier son enthousiasme à l’idée de reprendre ses vols vers le Mali, marquant la fin d’une suspension de deux mois due aux tensions dans la région du Sahel.
Toutefois, cette initiative a été abruptement contrecarrée par une annulation inattendue de l’autorisation par les autorités maliennes, un développement rapporté par des hauts responsables et des acteurs du secteur du transport aérien sous couvert d’anonymat. Cette annulation a souligné les difficultés que traverse la compagnie dans une situation géopolitique tendue dans cette région.
Au Nigeria, une affaire fiscale
Au Nigeria, Air France est confrontée à un défi fiscal majeur. Le gouvernement nigérian lui a imposé une obligation fiscale de 1,6 million de dollars. Ce montant est exigé malgré l’existence d’un accord de double imposition entre la France et le Nigeria. D’après les documents judiciaires relayés par la presse nigériane, le Service fédéral des recettes intérieures du Nigeria réclame des taxes sur le revenu des entreprises pour la période allant de 2015 à 2020.
Air France réfute cette demande en se basant sur l’article 8 de l’accord de double imposition Nigeria-France, arguant que, en tant que résident fiscal français, elle devrait être exemptée de ces impôts pour les profits tirés de ses opérations internationales. Cette situation fiscale au Nigeria pose un problème pour Air France et pourrait ouvrir la voie à une modification de l’accord entre le Nigeria et la France.
La situation actuelle d’Air France au Nigeria est symptomatique des défis que posent les accords signés bien souvent après la colonisation et qui ne correspondent pas du tout aux réalités économiques actuelles. La renégociation de ces accords est bien souvent nécessaire. Des pays comme le Burkina Faso ont d’ailleurs décidé de mettre fin purement et simplement aux accords sur la non imposition des entreprises françaises dans certains cas.
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