Au Maroc, le versement des toutes premières aides sociales a débuté. Le fruit d’une grande réforme sociale souhaitée de longue date par le roi Mohammed VI, qui permettra à plus d’un million de familles défavorisées à travers le Maroc de toucher une aide mensuelle d’au moins 500 dirhams. Un accompagnement totalement inédit et novateur pour le Royaume.
Pour le Maroc, c’est l’annonce de ce début d’année 2024. En effet, le Premier ministre Aziz Akhannouch a confirmé à l’issue d’un conseil gouvernemental que plus d’un million de familles allaient commencer à recevoir une aide mensuelle d’un montant minimal de 500 dirhams. Une aide qui pèsera lourd dans les caisses de l’État, environ 25 milliards de dirhams sur la seule année 2024, mais qui était souhaitée depuis bien longtemps par le roi Mohammed VI.
Mohammed VI annonce les premières aides sociales du Maroc
Les aides sociales, avant celle qui est actuellement en cours de versement, étaient indirectes. Elles ne ciblaient pas les couches sociales les plus pauvres du pays. Elles se traduisaient par une subvention de l’État, de certains produits de grande consommation (via un système de caisse de compensation). Mais cette grande caisse de compensation est sur le point d’être réformée. C’est ainsi que des aides mieux ciblées, adaptées aux couches sociales défavorisées, ont été annoncées.
Un projet de longue date. En 2020, le roi Mohammed VI a lancé une vaste réforme sociale, après plus de dix ans à chercher à en définir les contours. Un chantier d’envergure qui comprend des projets à long terme, à commencer par la généralisation de l’accès à la couverture sociale pour tous.
Des aides sociales versées dans un contexte économique complexe
L’assurance maladie est, de fait, devenue obligatoire pour tous et non plus seulement pour les fonctionnaires et salariés du privé. À ce titre, près de 4 millions de TNS (travailleurs non-salariés) et leurs familles y ont déjà souscrit. À cela, s’ajoutent les 10 millions de Marocains défavorisés qui en bénéficient gratuitement.
Des réformes sociales qui visent à protéger les plus vulnérables, à l’heure où l’économie marocaine (et mondiale) connaît un ralentissement assez important, creusant davantage les inégalités entre les citoyens. En 2023, un taux d’inflation annuelle de 6.1% a été enregistré, impactant ainsi le taux de croissance (+2.7% sur l’année écoulée).
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