Au niveau mondial, le Maroc est le 5eme plus gros exportateur de produits d’engrais, au monde, derrière la Russie et la Chine notamment. Une position particulière, qui attire les convoitises. La Corée du Sud, notamment, a ainsi décidé de faire confiance à Rabat afin de s’approvisionner, tout au long du premier semestre 2024, en engrais. Une belle opportunité pour les deux pays, de renforcer leurs liens économiques déjà forts.
La Corée du Sud, face aux arrêts des importations chinoises d’engrais
Cette décision de Séoul intervient dans un contexte un peu particulier. En effet, la Corée du Sud avait pour habitude de se fournir auprès de la Chine. Or, Pékin a décidé, au mois de novembre dernier, de suspendre (et ce, jusqu’à nouvel ordre), ses exportations mondiales de phosphate de diammonium (DAP).
Si aucune raison n’a été donnée, les experts s’accordent à dire que celle-ci a été motivée à la suite d’un puissant lobby exercé par l’Association chinoise de l’industrie des engrais azotés, afin de prioriser le marché domestique.
La Corée du Sud, dépendant à 95% de la Chine
Naturellement, cela impacte les pays dépendants des exportations chinoises, dont fait partie la Corée du Sud. Ainsi, plutôt que de prendre le risque de faire face à une pénurie, Séoul, à travers son ministre du Commerce, de l’Industrie et de l’Énergie, monsieur Bang Moon-Kyu, a annoncé tout mettre en place afin de soutenir les entreprises privées qui se tourneront vers d’autres acteurs, quand bien même les tarifs seront plus élevés de 10% environ.
Le Maroc devrait donc profiter de cette annonce en se positionnant comme l’une des alternatives les plus crédibles. Le Royaume collabore déjà avec bon nombre de pays asiatiques, l’Inde, le Bangladesh ainsi que le Japon en tête. Un vrai savoir-faire, valorisé à près de 7.7 milliards de dollars de recettes !
Et les choses pourraient continuer ainsi, puisque selon la radio coréenne KBS, ce blocus chinois sur les exportations d’engrais pourrait continuer et se prolonger tout au long de l’année 2024. Or, Séoul est dépendante à 95% des exportations chinoises, mettant ainsi en péril les récoltes prochaines.
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