La rivalité historique entre l’Algérie et le Maroc, ancrée dans des différends territoriaux et des divergences idéologiques, remonte à plusieurs décennies. Cet antagonisme s’est principalement manifesté à travers la question du Sahara occidental et des disputes frontalières, symbolisant une lutte constante pour l’influence régionale. Ces tensions, résultant d’une complexe tapisserie d’événements historiques et politiques, ont façonné les relations entre les deux pays, souvent marquées par des périodes de glaciation diplomatique et de méfiance mutuelle.
Dans ce contexte, la récente évolution de la rivalité vers une course aux armements technologiques, notamment dans le domaine des drones militaires, marque un tournant stratégique. L’Algérie, soucieuse de maintenir un équilibre régional, a répondu en augmentant ses acquisitions de drones, notamment des modèles chinois et turcs comme les ANKA-S et Aksungur. Cette démarche vise à contrecarrer le renforcement de l’arsenal marocain, qui a intégré des drones Bayraktar TB2 à son attirail déjà diversifié, un mouvement perçu comme un changement de jeu dans la région.
Le Maroc, de son côté, a notablement renforcé sa capacité militaire avec l’ajout de ces drones de fabrication turque et chinoise. L’adoption des Bayraktar TB2 en 2021, en particulier, a été un pas significatif pour soutenir ses opérations contre les mouvements séparatistes du Polisario. Cette expansion de l’arsenal de drones marocain représente un élément clé de sa stratégie de défense et souligne son ambition de devenir un acteur régional dominant.
La Turquie, grande puissance de drones
La Turquie, en tant que fournisseur principal de ces technologies, joue un rôle central dans cette dynamique régionale. Le succès de ses drones, notamment le Bayraktar TB2, en Ukraine et en Libye, a renforcé son statut de puissance militaire émergente et de fournisseur d’armes stratégique. Ankara voit les ventes de drones comme un pilier de la croissance de son industrie de défense, une réalité qui a des implications géopolitiques profondes.
La compétition technologique pour les drones militaires entre l’Algérie et le Maroc est le dernier chapitre d’une rivalité de longue date. Elle révèle non seulement les changements dans les stratégies de défense des deux nations, mais aussi la manière dont les technologies avancées redéfinissent les équilibres géopolitiques. Alors que l’Algérie et le Maroc poursuivent cette course aux armements, les implications pour la stabilité régionale et mondiale restent une question ouverte et préoccupante.
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