C’est sans doute un coup dur pour le Port autonome de Cotonou (PAC) et pour les autorités béninoises. Le Niger ne veut pas du port du Bénin malgré la levée de la mesure de suspension des importations des marchandises de ce pays par le Port autonome de Cotonou. La junte au pouvoir l’a fait savoir par le communiqué N°001/12/2023 signé par le président de la Chambre de commerce et d’industrie du Niger.
La CICN rappelle aux opérateurs économiques que les sanctions de la CEDEAO qu’elle qualifie d’ailleurs « d’illegales, injustes et iniques » demeurent. Ces sanctions qui sont relatives à la fermeture des frontières ont pour objectif de « bloquer les transactions commerciales de notre pays », précise le communiqué de la CICN.
Fort du maintien des sanctions de l’institution régionale, le Niger a invité les opérateurs économiques à « continuer à utiliser les ports et les corridors qui ont permis de desservir notre pays depuis les évènements du 26 juillet 2023 », lit-on dans le communiqué. Il va sans dire que tant que la CEDEAO n’ordonne pas la fin des sanctions, le Niger n’est pas prêt à importer les marchandises du port de Cotonou vers Niamey.
Le 27 décembre 2023, la direction générale du Port autonome de Cotonou a rendu public l’avis N°2325/23/PAC/DOPS/DI/DAF/DAJC/DCM/SC portant la levée de la suspension des importations des marchandises à destination du Niger. Le PAC justifie cette décision par « l’amélioration substantielle des conditions opérationnelles de traitement des marchandises au port de Cotonou, notamment la réduction du taux de congestion ».
Pour rappel, le Port autonome de Cotonou a levé la suspension sur les importations de marchandises à destination du Niger, annulant ainsi la mesure prise en octobre 2023. Cette décision, signée par le directeur général Bart Jozef Johan Van Eenoo et annoncée le 27 décembre 2023, fait suite à l’amélioration des conditions opérationnelles au port, notamment la réduction de la congestion. La reprise des importations coïncide avec le dialogue entamé par le gouvernement avec les autorités nigériennes après le coup d’État du 26 juillet. Initialement, la suspension avait été mise en place pour des raisons opérationnelles et de congestion.
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