Entre la Chine, les USA et Taïwan, les tensons sont vives, et ce, depuis quelques années déjà. Pour rappel, Pékin affirme que l’île de Taïwan appartient à son territoire et semble, à ce titre, jouer de toute son influence dans la région pour le faire comprendre : menaces, déclarations déstabilisatrices, exercices militaires… De son côté, Washington continue d’aider Taipei à s’armer du mieux possible.
C’est à ce titre que Washington vient de confirmer un nouvel accord, à hauteur de 300 millions de dollars, avec Taïwan. Un accord qui permettra à l’île de renforcer ses défenses autour de l’île, alors qu’approchent à grands pas les prochaines élections présidentielles. En effet, c’est dans un mois que les locaux éliront leur nouveau représentant et la présidente au pouvoir ne souhaite pas se représenter.
William Laï, actuel vice-président, à la faveur des sondages
C’est donc le brouillard pour savoir qui pourrait prendre la tête du pays. Si certains candidats sont en faveur d’un rapprochement avec Pékin, d’autres en revanche, comme William Laï (actuel vice-président) s’inscrivent dans la mouvance actuelle. En bref, il s’agit là d’un moment important pour l’île, toujours perçue par Pékin comme étant l’une de ses provinces.
Pékin ripostera contre les entreprises américaines impliquées
C’est à ce titre que la Chine n’a pas du tout apprécié cet accord commercial. De fait, Wang Wenbin, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, a confirmé que des mesures allaient être bientôt prises par le gouvernement, à l’encontre de toutes les sociétés impliquées dans la finalisation de ce contrat sur la vente d’armement. Pour le moment, aucune information n’a filtré sur la nature même de ces mesures ou le calendrier associé.
Au début de l’année, deux géants américains (Lockheed Martin et Northrop Grumman) ont été sanctionnés par la Chine après avoir vendu des armes à Taïwan. Rien de très surprenant toutefois. Cela est le cas depuis 1979. En effet, Washington, bien que reconnaissant Pékin comme l’autorité vers laquelle se tourner, souhaite calmer les ardeurs expansionnistes de la Chine en continuant d’afficher son soutien politique, financier et militaire à Taipei.
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