Le porte-parole du président de l’Assemblée nationale a animé ce jeudi 4 janvier 2024 à Porto-Novo une conférence de presse. Au cours de cette conférence, Vitali Boton est revenu sur les propos tenus par le président Louis Gbèhounou Vlavonou le 22 décembre 2023 à l’occasion de la rencontre d’échanges entre le ministre de la justice et les présidents d’institutions. En face des professionnels des médias, le porte-parole du président Vlavonou a rappelé que cette rencontre « s’inscrit dans le cadre de la consolidation des mécanismes de gouvernance ».
Pour Vitali Boton, le vœu du président de l’Assemblée nationale de retoucher la constitution du Bénin n’est pas nouveau. « Le président Vlavonou (…) partageait donc ses réflexions en ce sens, bien avant la rencontre du 22 décembre dernier », a fait savoir le porte-parole du président Louis Gbèhounou Vlavonou. Il en veut pour preuve le discours d’investiture du président Vlavonou le 13 avril 2023. « (…) dans un esprit de concertation, nous pourrions courageusement envisager de porter à la constitution les retouches qui s’imposent, en vue de son amélioration constante, tout en conservant les fondamentaux, notamment l’option républicaine et démocratique et la limitation à deux (02) du nombre de mandats du Président de la République », s’est-il rappelé.
« Il n’y a aucune raison de s’en cacher. Tenter de faire croire que les propos qu’il a tenus lors de cet échange inter institutionnel préfigurent une initiative opportuniste de la révision de la constitution relève d’une manipulation caricaturale au dessein inavoué », déclare Vitali Boton qui a tenu à clarifier les propos du président de l’Assemblée nationale qui suscitent assez de polémique. Les responsables du parti Les Démocrates en ont même crié à « un complot en préparation contre le peuple ».
En bon communicateur, Vitali Boton s’est d’abord fait le devoir de rappeler les propos du président Vlavonou en ces termes : « Nous qui sommes ici, nous représentons la nation toute entière. C’est les institutions de la République. Et nous sommes comme une assemblée constituante parce que ce qui se discute et ce qui se fait ici est au-delà de nos pauvres personnes. C’est la refonte totale de tout le système qui est en jeu ».
« Quand le président évoque une ‘’assemblée constituante’’, c’est dans le contexte d’une discussion non conventionnelle et non dans le but de faire porter par les présidents d’institution un projet de révision constitutionnelle. Il utilise le terme ‘’digression’’ pour marquer une distinction claire entre cette idée et le cadre de concertation des présidents d’institutions », explique Vitali Boton. « La polémique entourant la diffusion sélective des propos du président Louis Gbèhounou Vlavonou est infondée », conclut-il en exhortant la presse à prendre en compte le contexte de ses déclarations et à rejeter d’emblée les tentatives de manipulation qui, selon lui « ne servent qu’à semer la confusion à des fins politiciennes ».
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