Le 26 janvier 2024, le député Assan Seibou, président du groupe parlementaire Bloc Républicain a introduit à l’Assemblée nationale une proposition de loi portant modification de la constitution en vue des élections générales de 2026. Reçu sur Bip Radio ce dimanche 4 février, l’He Assan Seibou a exposé les problèmes qu’engendre l’actuelle constitution en ce qui concerne l’ordre des élections.
La constitution du 11 décembre 1990 modifiée en novembre 2019 prévoit les élections communale et législative pour le mois de janvier et la présidentielle pour avril. Selon le président du groupe parlementaire BR, ce calendrier électoral va créer des déséquilibres dans la légitimité politique.
« J’estime que faire hériter un président d’une Assemblée nationale qui serait d’entrée opposée à lui, alors que nous avons la loi sur le système partisan de notre pays qui ne permet pas une cohabitation », a déclaré l’He Assan Seibou. L’élu du peuple et initiateur de la proposition de loi portant révision de la constitution, a fait observer que la loi sur le système partisan ne permet pas à l’opposition d’être dans un régime qui n’est pas de son bord politique. « Dans ces conditions, nous aurons un président qui lui, va hériter d’une opposition qui peut être radicale », a ajouté le président du groupe parlementaire BR. Cet état de chose pourrait rendre difficile la cohabitation entre le président qui sera élu et l’Assemblée nationale.
Ce manque de collaboration et surtout de cohabitation pourrait sans doute handicaper le processus du développement socio-économique du Bénin, pense le député. « Dans le pays, nous avons eu l’expérience des présidents qui ont en face d’eux une opposition beaucoup plus grande à l’Assemblée nationale qui les amène à prendre des ordonnances, à faire un certain nombre de choses », s’est rappelé Assan Seibou qui est revenu sur la nécessité d’ajuster le calendrier électoral afin de permettre au nouveau président d’organiser les élections communale et législative pour disposer d’une majorité absolue au Palais des gouverneurs.
Il faut rappeler que la proposition de loi du député Assan Seibou est déjà transmise aux membres de la commission des lois de l’Assemblée nationale. Les partis de l’opposition, de leur côté rejettent toute idée de révision de la constitution dans le contexte actuel. Le lundi 29 janvier à l’issue d’une séance de travail, les partis LD, GRS, NFN et MPL ont aussi exprimé leur refus catégorique de toute tentative de réaménagement du calendrier électoral.
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