Cameroun : Eto’o sermonne l’entraîneur belge Marc Brys (vidéo)

Marc Brys (©photonews)

Dans de nombreux pays africains, l’intégration de collaborateurs occidentaux dans des rôles de leadership sportif suscite souvent des frictions. Ces tensions sont parfois exacerbées par l’arrogance des entraîneurs, qui semblent parfois minimiser l’importance des structures locales et des procédures établies et se croient en terrain conquis. C’est dans ce contexte que l’épisode récent impliquant Samuel Eto’o, président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), et Marc Brys, entraîneur belge, prend toute son ampleur, illustrant un clash notable entre respect de l’autorité locale et attitudes perçues comme condescendantes.

Le différend a éclaté au grand jour lors d’une rencontre houleuse dont des extraits ont été diffusés sur les réseaux sociaux. La vidéo montre un Eto’o visiblement irrité, confrontant Brys sur son comportement et sa manière de communiquer. « Ne me touchez pas comme ça monsieur le sélectionneur, » a fermement déclaré Eto’o lorsque Brys a tenté de le toucher, soulignant immédiatement le respect qu’il exige en tant que président.

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Le ton entre les deux hommes est rapidement monté, Eto’o rappelant à Brys qu’il n’était entraîneur que parce qu’il l’avait nommé et non pas par une décision autonome du gouvernement ou du ministre des Sports. Cette altercation verbale met en évidence le contrôle que souhaite maintenir Eto’o sur les décisions au sein de la Fecafoot, contrevenant à l’intervention gouvernementale qui avait placé Brys à ce poste sans son consentement. « Vous n’êtes pas entraîneur parce que quelqu’un d’autre vous a nommé. Vous avez fait beaucoup de manquements et je vous prie de rester dans cette réunion. Parce que si vous ne restez pas, je suis obligé d’interroger mon comité exécutif, comme la loi me le demande. Donc je vous prie une fois de plus de rester ici, s’il vous plaît. » a lâché Samuel Eto’o.

En réponse, Brys a exprimé son mécontentement en questionnant l’absence d’Eto’o lors des premiers mois de son mandat, ce à quoi Eto’o a rétorqué qu’en tant que président, son rôle et sa présence ne pouvaient être remis en question. L’escalade de leur échange a révélé une fracture claire dans la communication, accentuée par le rappel de Eto’o à Brys de son statut de simple entraîneur sous l’égide de la présidence de la Fecafoot.

Cette confrontation a culminé avec Eto’o exigeant de Brys qu’il reste dans la salle pour poursuivre les discussions nécessaires, sous peine d’avoir à répondre de son comportement devant le comité exécutif de la fédération. Eto’o a finalement mis en garde Brys, lui indiquant que s’il quittait la pièce, il ne serait pas autorisé à revenir, signifiant ainsi que son avenir au sein de l’équipe nationale était sérieusement compromis.

4 réponses

  1. Avatar de Mokambe
    Mokambe

    Eto’o est pas réputé pour son humilité … ni son intelligence.

  2. Avatar de Tch
    Tch

    Ce que Eto o’ ne peut pas faire en Belgique, l’entraîneur, soit-il ne doit pas venir le faire en Afrique.

  3. Avatar de Dr Doss
    Dr Doss

    Bien vues Samuel mais vraiment bien vues !!! Dixit Dr Doss

  4. Avatar de Le baikal
    Le baikal

    Paroles d’Hommes face a l’inconscience.
    Un exemple pour tous ces presidents africains qui s’inclinent devant l’ homme  » blanc ».

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