La tension persiste entre le Bénin et le Niger, alors que le Premier Ministre nigérien, Ali Mahamane Lamine Zeine, a justifié la fermeture de la frontière entre les deux pays par la prétendue présence de bases militaires françaises sur le sol béninois. Cette affirmation a suscité une réaction ferme de la part du gouvernement béninois, exprimée à travers son porte-parole, Wilfried Houngbédji, lors d’une entrevue accordée à Bip Radio ce dimanche 12 mai 2024.
Lors d’une conférence de presse tenue le samedi 11 mai 2024, le Premier Ministre nigérien avait déclaré que la présence de ces bases militaires françaises au Bénin servait à entraîner des terroristes en vue d’attaquer le Niger. Une grave accusation qui a immédiatement suscité une réponse du gouvernement béninois par la voix de son porte-parole.
Wilfried Houngbédji, porte-parole du gouvernement béninois, a rejeté en bloc les accusations de l’officiel nigérien. Il a invité le général Tiani, à envoyer des médias indépendants au Bénin pour constater par eux-mêmes l’absence de bases militaires françaises sur le territoire béninois.
« Une base militaire n’est pas une aiguille dans une botte de foin« , a déclaré M. Houngbédji, soulignant ainsi l’importance de telles installations, qui ne peuvent passer inaperçues. Il a également affirmé que le gouvernement béninois était disposé à coopérer et à permettre toute vérification nécessaire pour dissiper les suspicions infondées du Premier Ministre nigérien.
Par ailleurs, le porte-parole du gouvernement béninois a évoqué la présence de points avancés fortifiés et de petits camps militaires sur le territoire béninois, destinés à sécuriser le pays et à lutter contre le terrorisme. Ces installations, a-t-il précisé, sont distinctes des bases militaires évoquées par le Premier Ministre nigérien.
« Nous en réalisons et nous en avons aujourd’hui une bonne vingtaine, et il y en a d’autres qui sont prévus pour être réalisés« , a ajouté M. Houngbédji. Ces points avancés sont situés notamment dans les communes frontalières, conformément aux mesures prises par le gouvernement pour renforcer la sécurité aux frontières du pays.
Pour rappel, cette semaine, le Bénin a décidé de bloquer l’embarquement du pétrole nigérien, à partir de la plateforme de Sèmè Kpodji, au Bénin où atterrit l’oléoduc. Cette décision a été justifié par le numéro un béninois au cours d’une interview dont l’intégralité a été diffusée par la présidence de la République sur sa chaine Youtube.
« On ne peut pas nous voir comme des ennemis et vouloir notre collaboration et nos moyens », avait martelé le président béninois qui a précisé la seule condition pour un retour a la normale. « Si demain Niamey accepte de collaborer, les bateaux pourront embarquer le pétrole nigérien », avait déclaré le président Talon qui a poursuivi : « prendre le Bénin comme pays ennemi et répandre qu’il a massé des troupes étrangères à ses frontières pour attaquer le Niger est totalement ridicule » (Rejoignez la famille des abonnés de la chaîne WhatsApp en cliquant sur ce lien https://whatsapp.com/channel/0029VaCgIOFL2ATyQ6GSS91x)
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