Me Robert Dossou était ce dimanche 26 mai, l’invité de l’émission Grand Format de BIP RADIO. L’ancien président de la Cour Constitutionnelle du Bénin s’est confié sur des sujets assez personnels, mais également sur l’actualité nationale. Son passage à la tête de la plus haute juridiction du Bénin n’a pas échappé à l’entretien de près d’une heure accordé à ce média en ligne. Sur la crise qui oppose le Bénin au Niger, l’avocat n’a trouvé aucune faute aux dirigeants béninois. Il estime que c’est « dommage » ce qui se passe entre le Bénin et le Niger.
« Je dis que la faute n’est à la République du Bénin. La faute est aux putschistes », a lancé Me Robert Dossou à ce sujet. Pour justifier sa déclaration, ce dernier a rappelé les dispositions juridiques prises depuis plusieurs années au sein de la Communauté Économiques des États de l’Afrique de l’Ouest pour interdire les coups d’états. Il note simplement qu’on enregistre « une éclosion de putsch et les putschistes n’avaient pas comme objectif un idéal quelconque ». Selon l’ancien président de la Cour Constitutionnelle du Bénin, le putsch enregistré au Niger n’avait pas des objectifs clairs.
« Revenir à la plénitude de la démocratie »
Il n’a pas manqué de prodiguer des conseils à l’endroit des dirigeants actuels afin de freiner cette résurgence des putschs. La solution selon lui est que « tous les gouvernements actuels fassent l’effort pour revenir à la plénitude de la démocratie ». Me Robert Dossou n’a pas manqué de revenir sur la proclamation du KO historique de 2011 lors du scrutin présidentiel. Il a une fois encore réglé ses comptes avec celles et ceux qui l’accusent d’avoir favorisé le candidat Boni Yayi. Il estime en effet que les opposants d’alors avaient été l’artisan du résultat qu’il a proclamé. Tout serait parti d’un mot d’ordre de l’opposition qui demandait à leurs militants de ne pas aller s’inscrire sur la Liste Électorale Permanente Informatisée.
Les opposants pointés du doigt
« En 2011, ce sont les opposants qui ont creusé eux-mêmes leur trous sous leurs pieds. Depuis une dizaine d’années avant 2011, nous avons décidé de passer à la Liste Électorale Permanente Informatisée (Lépi). Mais à chaque élection, le Parlement votait une loi en faveur de la liste manuelle. En 2010, nous avons contraint la classe politique à aller à l’élection avec la Lépi par une décision », avait-il expliqué. « En 2011, ils avaient fait venir des électeurs de pays voisins. Les importés avaient été enregistrés. Mais au bout du processus, ces personnes avaient fui. C’est dans ce cadre, que des instructions ont été données aux élections afin qu’ils n’aillent pas s’inscrire », a-t-il ajouté par la suite. Cette démarche de l’opposition aurait servi par la suite au camp d’en face qui a raflé un grand nombre de voix.
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