À Carcassonne, une lycéenne de 16 ans a été mise en garde à vue après avoir menacé de mort une enseignante de son établissement, le lycée professionnel Charles-Cros. L’incident, survenu mardi, a été immédiatement rapporté à la justice par l’Éducation nationale. La jeune fille, qui n’avait auparavant aucun antécédent judiciaire, est également connue des services pour ses liens avec la mouvance islamiste, une révélation qui émane d’une source proche du dossier.
Le statut de « fiché S » attribué à l’adolescente est une mesure utilisée par les autorités pour signaler une personne considérée comme une menace potentielle pour la sécurité nationale. Ce fichier de sûreté, ou fichier des personnes recherchées, inclut divers profils, notamment ceux liés à des mouvements extrémistes ou terroristes. Il permet un suivi discret sans intervention directe, à moins que des actes concrets ne justifient une action judiciaire ou administrative.
Dans le cas présent, la confrontation a éclaté suite à une discussion sur les tenues vestimentaires, jugées inappropriées par l’établissement mais ne révélant aucune appartenance religieuse manifeste. L’enseignante concernée, bien que menacée, n’a pas encore décidé de porter plainte, mais la garde à vue de la lycéenne a été prolongée afin de permettre l’audition de témoins supplémentaires.
En parallèle, l’adolescente fait l’objet d’une mesure individuelle de contrôle administratif et de surveillance (MICAS) depuis le 15 mai, illustrant les inquiétudes autour de sa radicalisation. Cette mesure incluait spécifiquement une interdiction de s’approcher du parcours de la flamme olympique, qui passait près de Carcassonne le jour suivant. La décision du parquet de Carcassonne, attendue pour ce vendredi, déterminera les suites judiciaires à donner à cet épisode troublant.
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