Voici comment la Chine pourrait attaquer Taïwan

Armée chinoise ( (Mark Schiefelbein/AP/SIPA))

Le conflit latent entre la Chine et Taïwan trouve ses origines dans la guerre civile chinoise, qui a culminé avec la séparation de Taïwan de la Chine continentale en 1949. Taïwan est devenue une entité politique distincte, mais la Chine continue de la considérer comme une partie de son territoire, voulant une réunification, éventuellement par la force. Cette position a engendré des tensions croissantes, exacerbées par les ambitions expansionnistes de Pékin et le soutien international, notamment des États-Unis, à Taïwan.

Selon The Telegraph, la Chine préparerait une armada de ferries et de navires civils pour envahir Taïwan, intensifiant ainsi sa campagne de pression contre l’île. Bien que l’Armée populaire de libération (APL) ne dispose pas du nombre suffisant de navires de débarquement amphibie pour une invasion d’envergure comparable aux débarquements du D-Day, elle envisagerait d’utiliser des ferries civils, capables de transporter des centaines de véhicules blindés chacun.

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Ray Powell, directeur de SeaLight à l’Université Stanford, a souligné la complexité des opérations de débarquement sous le feu ennemi. Il a indiqué que bien que les ferries civils soient normalement des choix peu judicieux pour de telles missions, ils pourraient servir à transporter en masse des troupes à travers le détroit de Taïwan une fois les défenses côtières de l’île neutralisées.

La récente initiation par Pékin de manœuvres militaires autour de Taïwan est perçue comme une punition sévère en réaction aux actes jugés séparatistes de Taïwan, notamment suite au discours d’investiture du président Lai Ching-te. Ces exercices sont la troisième série de manœuvres encerclant l’île au cours des deux dernières années, faisant monter d’un cran les tensions régionales.

L’ampleur de l’armée chinoise et sa capacité navale, la plus grande flotte de surface au monde, sont des atouts non négligeables. De plus, de nombreux navires à double usage ont été construits, pouvant servir en temps de paix comme en temps de guerre. Les directives techniques de Pékin pour les constructeurs de navires de 2013 ont permis d’intégrer de nombreux navires civils, tels que ferries, pétroliers et porte-conteneurs, dans la structure de commandement militaire.

Les médias d’État chinois vantent depuis des années ces efforts, louant la participation des ferries dans les exercices de débarquement. Par exemple, le Bang Chui Dao et le Bohai Pearl ont été décrits comme des ajouts précieux pour le transport de troupes à grande échelle dans des missions de débarquement amphibie. Cette intégration des capacités civiles dans les efforts de défense nationale illustre la fusion militaro-civile chinoise, une stratégie où les actifs civils sont une part inhérente des efforts de sécurité nationale, rendant la planification de la défense encore plus complexe pour ses adversaires.

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