Au cœur d’une polémique nationale, la vice-présidente du Bénin, Mariam Chabi Talata, fait face à une réaction de la part du parti d’opposition Les démocrates. Cette controverse survient après des déclarations faites par Mme Talata à Allada, qui ont rapidement alimenté la polémique. Lors de cette tournée gouvernementale, elle a semblé soutenir l’idée d’un potentiel troisième mandat pour le président Patrice Talon, provoquant colère et indignation parmi les opposants.
L’origine du tumulte réside dans les propos qu’elle a tenus, appuyant initialement une citoyenne lors de l’événement. La citoyenne a évoqué les lacunes infrastructurelles locales, suggérant que si ces projets n’étaient pas achevés, il pourrait être nécessaire de maintenir le président Talon au pouvoir au-delà des limites actuelles de son mandat.
« J’ai beaucoup apprécié l’intervention de la femme qui est à côté et qui a dit qu’au niveau d’Allada il vous manque de routes. Vous n’en avez pas suffisamment mais elle a ajouté quelque chose. Si Talon ne fait pas cette route s’il le faut, on va le ramener pour un 3e mandat… Cela veut dire qu’elle sait qu’en dehors de Talon et de son équipe au Bénin, c’est rare de trouver des bâtisseurs. Que si vous voulez des routes au Bénin, si vous voulez des écoles, si vous voulez que la dynamique en cours se poursuive, il faut des gens comme Talon, des gens de l’équipe de Talon. Autrement, poursuit-elle, vous aurez quoi ? Ce qu’on a toujours eu : la politisation à outrance de tout » a-t-elle déclaré.
En réponse à ces déclarations, le parti Les démocrates a officiellement déposé une plainte contre la vice-présidente, l’accusant de violer la loi fondamentale du pays. Ce geste illustre la gravité perçue de ses propos par les adversaires politiques, qui voient en cette attitude une menace directe à la démocratie et à l’intégrité constitutionnelle du Bénin.
L’affaire prend une ampleur particulière car elle touche une figure qui devrait symboliser l’adhérence stricte à la loi. Les analystes politiques et les observateurs de la scène béninoise interprètent ces événements comme un potentiel préjudice grave à la nation, remettant en question l’impartialité et la responsabilité de ceux aux plus hautes fonctions.
À la lumière de ces événements, il est essentiel de rappeler qui est Mariam Chabi Talata. Vice-présidente depuis mai 2021, elle est la première femme à occuper ce poste au Bénin. Avant sa vice-présidence, elle a été députée et a occupé divers rôles significatifs au sein du gouvernement. Reconnue pour son engagement en faveur du développement éducatif et social, sa récente prise de position suscite donc non seulement la surprise mais également une profonde déception parmi ceux qui la considéraient comme un modèle de gouvernance responsable.
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