2026 est encore loin. Mais, ses signes sont déjà apparemment visibles. Les bouleversements qui se remarquent au niveau de certaines formations politiques en bien ou en mal, ne sont-ils pas le signe de l’ouverture du mercato politique en prélude aux joutes électorales à venir ? En tout cas tout porte à le croire.
« À l’épreuve des faits, les rituels ont sûrement été marqués, la divinité « Bénin de la Rupture et le Bénin révélé » après un long moment au couvant a surgit et c’est tout le pays Bénin qui est pris en otage. Nous avons découvert à notre dépens que le Bénin est conduit dans un gouffre d’incertitude aussi inquiétant que la pensée d’entrer soudain dans une tombe… Sur fond de ruse et de la rage et au détour des réformes, les institutions sont mises à la solde favorisant ainsi le vote des lois scélérates, crisogènes. Sur cette base, la justice béninoise est teintée permettant ainsi d’organiser les élections à exclusion ou des élections gagnées d’avance sources de protestations et de révoltes, occasionnant ainsi des arrestations arbitraires. Les sociétés et agences d’État sont supprimées et mues en des sociétés privées des adeptes de la Rupture ». C’est en substance quelques raisons de la démission de Salifou Issa Dantonka, ex candidat du parti Bloc républicain à l’élection législative de 2019 et responsable influent du parti cheval blanc cabré dans la première circonscription électorale.
Quelques mois avant cette démission, plus de 200 militants ont quitté le parti Up-r, sans oublier les nombreuses plaintes de militant et parfois même de députés, enregistrées au sein de ce parti à l’image des récriminations de l’honorable Délonix Kogblévi. Au sein du parti Les Démocrates aussi, on a enregistré des défections ces derniers mois. Même au sein de l’appareil gouvernemental, on a noté des allées et des retours. Des ministres ont démissionné ainsi que des cadres proches collaborateurs de ministre ou du président de la République.
Face à ces nombreux mouvements, on se demande si les recrutements, les débauchages et les licenciements ont commencé en perspective des élections de 2026. Comme on le sait, la fin d’un régime, la fin de mandat ou même l’approche de nouvelles élections donnent lieu au Bénin à une recomposition de la classe politique. La réforme du système partisan mise en œuvre par le régime Talon n’aura pas changé grand chose à cette pratique. Malgré les mesures contenues dans cette réforme, la transhumance politique reste d’actualité au Bénin. Et cette fois-ci, c’est de l’intérieur du régime de la Rupture que la division émerge avec les camps pratiquement antagonistes. Les jours à venir permettront de confirmer ou d’infirmer l’ouverture du mercato politique de 2026 et de constater les recrutements et les démissions.
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