Maghreb : un prof français loue la difficulté des épreuves de maths

Photo Unsplash

Les lycéens marocains peuvent enfin souffler après avoir passé les redoutables épreuves de mathématiques le 13 juin 2024. Tandis qu’ils digèrent ces examens exigeants, une autre catégorie de personnes s’intéresse de près à ces épreuves : les professeurs de mathématiques français. Et pour cause, la complexité des sujets marocains a suscité admiration et stupeur de l’autre côté de la Méditerranée.

En France, les candidats au baccalauréat ont affronté leurs propres épreuves de mathématiques les 19 et 20 juin. Ces examens ont été vivement critiqués pour leur difficulté jugée excessive par les élèves, les médias et sur les réseaux sociaux. Cependant, un professeur de mathématiques français bien connu sur Instagram, Lucas, a récemment partagé son avis tranché sur la question. Après avoir loué les épreuves tunisiennes, il s’est penché sur celles du Maroc. Son constat est sans équivoque : les élèves français n’ont pas de quoi se plaindre.

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Lucas a analysé les examens marocains dans une vidéo devenue virale. « C’est infaisable ! C’est au moins Bac+1, Bac+2 », s’exclame-t-il en décomposant les différents aspects des épreuves : fonctions, changements de variables, théorèmes des accroissements finis, séries numériques, et bien plus encore. Il souligne la sophistication et la difficulté de chaque section, souvent comparables à des niveaux post-bac. « Regardez ce qu’ils font au Maroc ! Bravo le Maroc, votre sujet donne envie », conclut-il, admiratif.

Cette vidéo a déclenché une tempête de réactions en ligne, avec de nombreux commentaires de professeurs et d’étudiants. Rémi Chautard, un autre professeur de mathématiques en région parisienne, a également exprimé son étonnement. Pour lui, les sujets marocains sont d’une complexité bien supérieure à ce que les élèves français doivent affronter. « On ne pourrait pas donner ça à nos élèves français, ce serait inimaginable », affirme-t-il. Il va même plus loin en comparant le niveau de ces épreuves à celui des concours pour devenir enseignant en France, souvent critiqués pour leur simplicité relative.

Mais pourquoi cette disparité de niveau entre les deux systèmes éducatifs ? Chautard avance une explication : « Les Marocains ont su préserver et valoriser cette matière, alors que la France n’a fait que la dégrader ». Une déclaration qui résonne avec les préoccupations croissantes concernant le déclin du niveau scientifique en France.

Cette situation soulève une question importante : à qui profite réellement cet investissement éducatif dans les pays francophones comme le Maroc et la Tunisie ? Avec des élèves mieux préparés et plus compétitifs, ces pays voient de plus en plus de leurs étudiants intégrer les grandes écoles françaises. Les contingents d’étudiants marocains dans des institutions prestigieuses comme Polytechnique ne cessent de croître, faisant des écoles françaises les principales bénéficiaires de ces systèmes éducatifs exigeants.

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Ainsi, alors que le niveau scientifique des élèves français décline, celui des élèves marocains et tunisiens continue de briller. Et ce sont les établissements français d’enseignement supérieur qui en tirent profit, attirant une élite académique formée à l’étranger. Une situation paradoxale où l’excellence éducative des pays du Maghreb contribue indirectement à pallier les lacunes de l’éducation en France.

2 réponses

  1. Avatar de Adil
    Adil

    Oui ces pays forment les génies pour l’occident et non pas pour le pays.

  2. Avatar de Le baikal
    Le baikal

    Youpi!!! On fait du saut a la corde de la Tunisie au Maroc, le grand ecart Algerie est complètement reussi.
    Au final, les marocains, les Tunisiens et les Algeriens depensent des milliards pour qur la France les cueille a bras ouvert. La France a beaucoup, beaucoup gagne’ et les pays du maghreb ont tout perdu.
    Maia, mais, combien de maghrebins arrivent a decrocher leur diplome en France ?? C’est du 0,01 % qui rentrent au pays avec le cesame.

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