Il n’y a plus d’obstacles au chargement du pétrole brut nigérien, à partir de la plateforme de Sèmè. Les autorités béninoises ont levé toutes les interdictions . L’information a en effet été rendue publique par Bip Radio dans l’après-midi de ce mercredi 5 juin. Le média béninois en effet cité une source proche du gouvernement dans son annonce. Selon ce contact, «le gouvernement béninois a donné toutes les autorisations nécessaires à WAPCO, (la société chinoise en charge du pipeline), pour les opérations liées au chargement de ses bateaux, au terminal de Sèmè Kpodji ».
Il y a quelques semaines, l’actuel patron de la Marina avait engagé un bras de fer avec les Niger en interdisant le chargement du pétrole. Patrice Talon avait subordonné l’autorisation du chargement du pétrole nigérien à l’ouverture des frontières. Il avait également dénoncé le caractère informel des relations qui lient depuis quelques mois le Bénin au Niger. Cette posture qui avait diversement été appréciée dans l’opinion publique n’aura pas duré trop longtemps. A la faveur d’une conférence de presse conjointement animée avec la Chine, le ministre béninois de l’Energie et des Mines avait annoncé que de façon exceptionnelle, le premier chargement était autorisé. Il justifie la décision par une correspondance adressée par la douane nigérienne à celle du Bénin.
Quelques semaines plus tard, sur initiative de la Chine, le Bénin a participé à une session du comité inter-Etat de pilotage du pipeline. Elle a permis aux trois parties (Bénin, Niger et Wacpo) d’exposer les difficultés et de retenir les diligences à accomplir par chaque partenaire. On retiendra que le Bénin a pris l’engagement de respecter les différentes parties de l’Accord. Le Niger n’a tout de même pas rouvert ses frontières comme le souhaite le président béninois. L’actuel homme fort de Niamey reste formel et inflexible sur ce point. Il estime que sur le territoire béninois, des bases militaires françaises existent pour attaquer son pays.
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