Près de dix ans après l’élection présidentielle de 2016 ayant consacré la prise du pouvoir par le président Patrice Talon, la Cour Constitutionnelle du Bénin examine un recours dans ce cadre. Il s’agit en effet d’un candidat qui réclame le remboursement de sa caution de 15 millions versée dans le cadre du scrutin. Jean Bio Chabi Orou, puisque c’est de lui qu’il s’agit, estime qu’il devrait reprendre ce qu’il a versé à la Commission électorale nationale autonome (Céna). Il s’était désisté peu après le dépôt de sa candidature en 2016.
Depuis plusieurs années désormais, l’homme ne démord pas. Le premier recours formulé dans le cadre de cette affaire remonte au 23 août 2017. Il avait déjà saisi d’une requête la Cour constitutionnelle. Le président de la Commission électorale nationale autonome (Céna) d’alors avait formellement fait remarquer que le requérant ne remplissait pas les conditions pour reprendre possession de son argent. Emmanuel Tiando indiquait notamment que selon la loi, seuls les candidats ayant réuni au moins 10% à l’issue du premier tour du scrutin sont éligibles à cette demande.
Le décès du candidat avant le scrutin peut également amener au paiement de la caution. Après avoir évoqué ce que prévoit la loi au Bénin, le responsable de la Cena avait simplement demandé à la haute juridiction de débouter le requérant. Le candidat pour sa part, s’était retiré de la courses en 2016, peu après avoir déposé sa candidature. L’ex-ambassadeur délégué permanent du Bénin à I’Unesco avait expliqué qu’il a été motivé par le nombre des candidats déjà inscrits dans le cadre de ce scrutin. La Cour Constitutionnelle du Bénin examinera ainsi une nouvelle fois cette affaire ce mardi 11 juin après l’avoir rejetée une première fois 25 janvier 2018.
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