Le Conseil national des droits de l’homme (CNDH) s’alarme. En effet, dans certains pays, le taux de suicide en prison est de plus en plus élevé, laissant ainsi craindre de mauvaises conditions d’enfermement, voire de traitement. Un pays en particulier est la cible des critiques de la CNDH.
Il s’agit du Maroc. Selon le dernier rapport du Conseil national des droits de l’homme, 249 personnes auraient trouvé la mort derrière les barreaux des prisons marocaines. Sur ces 249 décès, 185 auraient eu lieu dans des hôpitaux, 33 lors de transferts entre prison et hôpital et enfin, 31, au sein même des établissements pénitentiaires. Les causes seraient multiples : causes naturelles, maladies, mais aussi suicide.
Hausse des suicides dans les prisons marocaines
Et selon la CNDH, le nombre de suicides dans les prisons est en hausse au Maroc. Pour parvenir à revenir à la normale, le Conseil national des droits de l’homme (CNDH) appelle à ce que des programmes de surveillances soient mis en place, de même que des mesures préventives, visant à accompagner les détenus psychologiquement pour les empêcher de passer à l’acte.
À ces suicides s’ajoutent les grèves de la faim, très nombreuses : 650 en 2022, 461 en 2023. Une corrélation inquiétante aux yeux de la CNDH, pour qui il est aujourd’hui impératif que le Maroc mette en place une politique d’incarcération qui respecte les droits humains fondamentaux alors que 102.653 personnes sont actuellement détenues partout à travers le pays.
La CNDH appelle le Maroc à abolir la peine capitale
Enfin, la CNDH appelle le Maroc à abolir la peine capitale. En effet, le Royaume fait encore partie de ces rares pays où la peine de mort est encore prononcée pour les acteurs les plus graves. En 2023, ce sont 83 personnes qui ont ainsi été condamnées, dont 81 de manière définitive (sans aucun autre recours possible). Pour le moment toutefois, aucun projet gouvernemental ne semble aller en ce sens.
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