Ce week-end, les forces armées algériennes ont reçu une excellente nouvelle. Un décret signé dimanche, par le président sortant Tebboune leur permet d’avoir désormais accès à des postes civils stratégiques. Une faveur exceptionnelle, qui interroge à quelques mois seulement des élections présidentielles.
Alors que les élections présidentielles algériennes approchent à grands pas, le président sortant, Abdelmadjid Tebboune a décidé de faire un geste en direction de l’armée. Un décret, publié dimanche dernier, permet désormais aux plus hauts gradés de l’armée, de pouvoir occuper d’importantes fonctions civiles au sein de l’administration et des institutions publiques, sous forme de détachement.
Un décret annoncé ce 14 juillet
Une annonce qui n’a pas beaucoup plu à la société civile. En effet, depuis le 14 juillet donc, les forces armées ont la possibilité de prendre position au sein des plus grosses structures et organisations étatiques, de manière totalement décomplexée. L’armée n’aura plus à nommer des individus qui ensuite postuleront. En revanche, ils pourront directement occuper les pistes ciblées.
Certains trouvent d’ailleurs ce texte, des plus ironiques. Médias et locaux rappellent par exemple que l’Algérie a toujours été dirigée par les forces armées, à l’exception de deux périodes, entre 1962 et 1965, sous Ben Bella et, enfin, en 1992, le temps de six mois, sous Boudiaf. Mais alors que les espoirs de voir l’armée perdre un peu de son influence au cours des années à venir étaient de mise, aujourd’hui, ils sont balayés.
L’armée dispose désormais de plus de pouvoirs
Ce décret est perçu comme une concession de la part du clan Tebboune à l’armée, quand bien même les militaires n’ont jamais vu d’un très bon œil sa nomination au pouvoir. Ceux-ci se sont d’ailleurs quasiment opposés à ce qu’il se présente pour un second mandat. Le pas en avant opéré par le clan actuellement au pouvoir leur permet ainsi de se positionner à des postes clés, pour éviter notamment un Hirak version 2.0.
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