Maghreb: deux poids lourds chinois donnent des détails sur leurs projets

L'intérieur d'une voiture Chery. Photo : DR

Ces derniers mois, le marché maghrébin attire de nombreux investissements chinois mais aussi européens. Cette tendance s’illustre particulièrement dans le secteur automobile, où l’on observe une véritable offensive des constructeurs chinois, notamment en Algérie. Ce phénomène s’inscrit dans une dynamique plus large d’expansion économique chinoise dans la région, couplée à un intérêt renouvelé des investisseurs européens. Cette convergence d’intérêts transforme progressivement le paysage industriel du Maghreb, ouvrant de nouvelles perspectives en termes d’emploi, de transfert de technologies et de développement économique régional.

L’arrivée de Chery et Higer sur le marché algérien marque un tournant significatif dans l’industrie automobile du pays. Chery, constructeur détenu à 100% par l’État chinois, est en train de construire une usine à Bordj Bou Arreridj, dont 35% des travaux sont déjà achevés. Ce projet s’inscrit dans la stratégie chinoise d’expansion de ses investissements en Algérie, avec un engagement fort en termes de transfert technologique et de création d’un tissu industriel local.

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La capacité de production annuelle prévue pour l’usine Chery est de 50 000 véhicules, avec une entrée en production initialement annoncée pour octobre 2023. Cependant, aucune date précise n’a été confirmée récemment. Le projet bénéficie d’un soutien politique important, ayant été initié suite à la visite du président algérien en Chine, soulignant ainsi les relations étroites entre les deux pays.

Parallèlement, Higer, spécialiste chinois des bus, annonce son retour sur le marché algérien avec une stratégie ambitieuse. Le lancement effectif de ses activités est prévu pour septembre 2024, avec l’introduction de quatre nouveaux modèles inédits sur le marché local. Higer prévoit également l’ouverture d’une usine en Algérie en 2025, un projet qui promet de renforcer les capacités de production locales et de créer de nouvelles opportunités d’emploi.

La stratégie de Higer ne se limite pas à la production. Elle inclut la mise en place d’un réseau de distribution national, assurant la disponibilité des pièces de rechange d’origine et un service après-vente conforme aux normes en vigueur. Cette approche globale vise à établir une présence durable sur le marché algérien.

Ces investissements s’inscrivent dans un contexte plus large de renouveau de l’industrie automobile algérienne. Après une période de turbulences liées à des enquêtes anti-corruption ayant entraîné la fermeture de plusieurs usines, dont celle du groupe Mazouz qui assemblait précédemment les bus Higer, le secteur connaît un nouvel élan.

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L’offensive chinoise ne se limite pas à Chery et Higer. D’autres marques comme Geely, Jetour, Jac, JMC, Soko et DFSK ont également annoncé leur arrivée sur le marché algérien, témoignant de l’attrait croissant du pays pour les constructeurs automobiles asiatiques.

Cette dynamique d’investissement pourrait avoir des répercussions importantes sur l’économie algérienne. Au-delà de la création d’emplois directs, ces projets promettent de stimuler le développement d’un écosystème industriel local, avec des opportunités pour les fournisseurs et sous-traitants algériens. De plus, l’ambition affichée d’exporter vers les pays voisins pourrait positionner l’Algérie comme un hub régional de l’industrie automobile.

Une réponse

  1. Avatar de bafoui
    bafoui

    IL ne faut devulguer tous les secrets économiques Algériens parce que nos voisins seront très dérangés et étouffé de jalousie

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