A mesure que 2026 s’approche, les faiseurs de calculs politiques multiplient les simulations mais aussi les interrogations, parfois au regard de ce qui se passe sur la scène politique nationale. En perspective des élections de 2026, les observateurs n’excluent pas une probable coalition entre les partis d’opposition et le camp de l’ancien confident de Patrice Talon Olivier Boko. Ceci en raison des traitements dont font l’objet les partisans de l’ancien ami du chef de l’Etat.
Le combat et l’objectif étant les mêmes, réaliser l’alternance en 2026 au sommet de l’Etat, se mettre ensemble pour y arriver n’est pas impossible. L’opposition béninoise et le camp Boko sont dans un même combat aujourd’hui dans la perspective des élections de 2026. Du coup, il n’est pas exclu la possibilité d’une coalition entre ces deux camps. Ce qui peut les mettre ensemble ou les obliger à se mettre ensemble, c’est le code électoral dans sa monture actuelle. En effet, au regard de l’article 132 du nouveau code électoral, un député ou un maire ne peut parrainer qu’un candidat membre ou désigné du parti l’ayant présenté pour son élection. Le même article 132 indique que le duo candidat à la présidentielle doit être dûment parrainé par un nombre de députés et/ou de maires correspondant à au moins 15% de l’ensemble des députés et des maires et provenant d’au moins 3/5 des circonscriptions électorales législatives.
Si ce code est appliqué en l’état, il sera difficile pour des personnes de se porter candidats, surtout dans l’écurie de Patrice Talon, sans recevoir l’onction de ce dernier comme c’est le cas actuellement de Boko, lorsqu’on s’en tient aux propos du chef de l’Etat. La seule possibilité qui s’offrirait à Boko serait alors de faire bloc avec l’opposition actuelle au régime de la Rupture. Et cela pourrait profiter également à cette opposition qui n’a pas encore toutes les armes pour affronter la bataille de 2026. Sinon, comment Olivier Boko réussit-il à dénicher les 15% de parrainage provenant des 3/5 des circonscriptions électorales soit au moins 15% dans 15 circonscriptions électorales sur 24, alors qu’il n’a pas de partis politiques et ne s’est officiellement affiché membre d’aucun parti politique. Du coup, soit Boko se fait accepter par les partis de la majorité présidentielle, ce qui serait difficile, soit il rejoint l’opposition dans son combat pour espérer, même si sa candidature ne sera pas validée par les militants du fait qu’elle ne fera pas l’unanimité à cause de sa proximité avec Patrice Talon . Encore qu’il sera très difficile de réaliser cette coalition si Boko ne se démarque pas très tôt de la gouvernance actuelle. Aujourd’hui, le constat fait état de ce que même si les positions sont tranchées entre ces deux camps, il y a une nette similitude entre les messages véhiculés. On se rappelle encore les propos du président du mouvement Les amis de Olivier Boko après sa garde à vue « Talon doit ouvrir la compétition ». Quand on sait que l’opposition mène aussi le même combat, on peut penser à une possibilité d’union entre les deux chapelles. Toutefois, en politique, surtout au Bénin, les calculs ne donnent pas toujours les mêmes résultats
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