L’élection présidentielle prévue pour 2025 en Côte d’Ivoire semble déjà marquée par des mouvements stratégiques parmi les figures politiques de l’opposition. L’ancien président Laurent Gbagbo a récemment appelé à une coalition des forces d’opposition pour reprendre le pouvoir, un message qui n’est pas passé inaperçu.
Le 14 juillet dernier, lors d’un meeting à Bonoua, Laurent Gbagbo, leader du Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI), a lancé un appel au rassemblement des forces de l’opposition. Cette initiative a trouvé un écho favorable auprès de Guillaume Soro, ex-premier ministre, aujourd’hui en exil, qui dirige le mouvement Générations et Peuples Solidaires (GPS). Le 9 août, GPS a officiellement exprimé sa volonté de répondre favorablement à cette proposition de collaboration.
Bien que contraint à l’exil, Soro continue de peser sur l’échiquier politique ivoirien. Par le biais de sa page Facebook, il a réclamé la réintégration de son nom et de celui de Laurent Gbagbo sur les listes électorales, les deux hommes étant actuellement privés de leurs droits civiques suite à des condamnations judiciaires. La perspective d’une collaboration entre ces deux anciens acteurs politiques, autrefois antagonistes, ne surprend guère certains observateurs politiques, comme le souligne César Etou, secrétaire général adjoint du PPA-CI.
La situation actuelle illustre un retournement d’alliance notable. Soro, autrefois allié de l’actuel président Alassane Ouattara, a vu son statut basculer après des différends qui l’ont conduit à l’exil. Aujourd’hui, Gbagbo et lui partagent une même situation: ils ne sont pas éligibles. Son mouvement estime d’ailleurs que c’est une «exclusion arbitraire et injuste des élections de 2025 en Côte d’ivoire ». Cette convergence d’intérêts pourrait bien redéfinir les équilibres politiques en vue de la présidentielle de 2025.
L’initiative de Guillaume Soro de répondre à l’appel de Laurent Gbagbo ouvre la voie à des discussions qui pourraient potentiellement transformer le paysage politique ivoirien.
Laisser un commentaire