Franklin Nyamsi, l’activiste camerounais connu pour ses déclarations chocs sur les réseaux sociaux, a sévèrement critiqué le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye. Cette critique virulente est en lien avec la posture du président Faye face aux pays de l’Alliance des États du Sahel (AES). Après son élection à la tête du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye avait exprimé sa volonté d’œuvrer à ramener les pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES) au sein de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
C’est depuis Bamako, la capitale malienne, que Nyamsi a exprimé son désaccord, estimant que la démarche de Bassirou Diomaye Faye était une trahison. Dans une vidéo diffusée en ligne, il n’a pas hésité à accuser le président sénégalais d’abriter des criminels ukrainiens qu’il tient pour responsables de la mort de soldats maliens lors de la récente bataille de Tinzaouaten (Nord du Mali). « Diomaye si tu es garçon, il faut venir à Bamako. il faut venir à Bamako avec ta voix fluette de tr**aître. On est à Bamako ici. Diomaye, on ne veut plus te voir » a lancé Nyamsi dans son message.
Ces propos ont immédiatement suscité des réactions vives sur les réseaux sociaux, certains utilisateurs soutenant Nyamsi, tandis que d’autres critiquaient le ton et la virulence de ses accusations. Cependant, à ce jour, les autorités sénégalaises n’ont pas encore réagi à ces allégations et déclarations proférés par l’activiste camerounais.
La situation souligne les tensions croissantes autour de la question de l’intégration régionale en Afrique de l’Ouest et le rôle de la CEDEAO, particulièrement dans un contexte où l’AES s’est constituée en opposition à certaines politiques régionales. On se rappelle qu’il y a quelques mois, les pays membres de l’AES avaient décidé de quitter la CEDEAO avec effet immédiat.
L’activiste camerounais Franklin Nyamsi se considère comme un panafricaniste, mais avec cette déclaration, ne se met-il pas en contradiction ? Le panafricanisme prône des valeurs de tolérance et d’union entre les pays africains. Lors de sa récente visite à Bamako le premier ministre sénégalais Ousmane Sonko a livré ceci : « Nous devons mettre les émotions de côté et travailler sur la base de préoccupations concrètes. Si nous sommes panafricanistes, chaque panafricaniste doit avoir pour seul objectif l’unité des Africains au-delà de nos différences« .
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