Aramco, le géant pétrolier saoudien, a enregistré une légère baisse de son bénéfice net au deuxième trimestre 2024. Le groupe a déclaré un résultat de 29,07 milliards de dollars, soit une diminution de 3,4% par rapport à la même période l’année précédente.
Cette baisse s’explique principalement par deux facteurs : la réduction des volumes de pétrole brut vendus et l’affaiblissement des marges de raffinage. Ces éléments reflètent la stratégie actuelle de l’Arabie saoudite, premier exportateur mondial de brut, qui maintient sa production bien en deçà de sa capacité maximale.
Actuellement, le royaume produit environ 9 millions de barils par jour (mbj), alors que sa capacité atteint 12 mbj. En juin, la production moyenne s’est établie à 8,8 mbj selon Jadwa Investment, une société de consultants basée à Riyad. Cette limitation de la production s’inscrit dans le cadre des accords de l’OPEP+, visant à soutenir les cours du pétrole.
Malgré cette baisse, Aramco reste une source de revenus cruciale pour l’Arabie saoudite. La compagnie joue un rôle central dans le programme de réformes « Vision 2030 » du prince héritier Mohammed ben Salmane, destiné à diversifier l’économie du pays.
La politique de dividendes d’Aramco témoigne de son importance pour les finances du royaume. En plus de son dividende de base, la société a récemment instauré un dividende lié à la performance. Pour le premier trimestre 2024, Aramco a annoncé un dividende de base de 20,3 milliards de dollars, complété par un dividende de performance de 10,8 milliards de dollars.
Bien que les bénéfices d’Aramco aient atteint des niveaux record en 2022, suite à la flambée des prix du pétrole provoquée par l’invasion de l’Ukraine, la tendance s’est inversée depuis. L’année dernière, les profits ont chuté d’un quart, et le premier trimestre 2024 a vu une baisse de 14,5%.
L’avenir d’Aramco soulève des questions sur la demande future de pétrole et la transition énergétique. En janvier, la compagnie a reçu l’ordre d’abandonner son projet d’augmentation de capacité à 13 mbj. Cette décision pourrait refléter des incertitudes sur la demande à long terme, bien que les autorités saoudiennes l’attribuent à la transition vers des carburants plus propres.
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