Maghreb: 11 morts après des pluies diluviennes dans ce pays

Photo d'illustration : Pixabay

Le Maroc fait face à une situation climatique exceptionnelle depuis vendredi dernier. Des pluies torrentielles et des inondations ont frappé le sud du pays, entraînant la mort d’au moins 11 personnes et la disparition de 9 autres. Ce phénomène météorologique hors norme a également touché l’Algérie voisine, où deux personnes sont portées disparues.

Les régions les plus touchées se situent principalement dans le sud et le sud-est du Maroc. La province de Tata, à 740 km au sud-est de Rabat, déplore le plus lourd bilan avec 7 victimes. Tiznit et Errachidia comptent chacune 2 décès, dont un ressortissant étranger dans cette dernière localité.

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L’ampleur des précipitations est sans précédent pour ces zones habituellement semi-arides. Selon le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Rachi El Khalfi, le volume d’eau tombé en deux jours équivaut aux précipitations annuelles normales de ces régions. À Tagounite, près de Zagora, on a enregistré jusqu’à 170 mm de pluie, tandis que Ouarzazate a reçu 47 mm en seulement trois heures.

Les conséquences de ces intempéries sont considérables. Quarante maisons se sont effondrées à travers le pays, et 93 routes ont subi des dommages importants. Les réseaux d’alimentation en eau, d’électricité et de télécommunications ont également été affectés. Omar Gana, un habitant de Ouarzazate, témoigne : « Nous n’avons pas connu de telles pluies depuis une dizaine d’années ».

Lhoussaine Youabd, porte-parole de la Direction générale de la météorologie au Maroc, explique ce phénomène par la position exceptionnelle du Front intertropical (FIT) sur le sud du pays. Des masses d’air tropicales humides se sont déplacées vers le nord, entrant en collision avec des masses d’air froid, ce qui a engendré la formation de nuages instables et violents.

Ces intempéries surviennent dans un contexte de stress hydrique important au Maroc, qui connaissait sa sixième année consécutive de sécheresse. Fin août, le niveau des barrages avait atteint un seuil critique, inférieur à 28% de leur capacité.

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En Algérie, la situation est également préoccupante. Des zones désertiques comme le Sahara ont été touchées par des pluies d’une violence similaire. La Protection civile algérienne est mobilisée pour porter secours aux familles piégées par les crues, notamment à Illizi et Béchar.

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