Maghreb: des ouvriers se révoltent contre une entreprise chinoise

(Photo Paula Bronstein/Getty Images)

Au Maghreb, l’implantation de groupe chinois a pour effet de booster l’économie locale. Mais parfois, les différences culturelles font que les façons de travailler diffèrent totalement. Résultat, certaines tensions éclatent entre les travailleurs nationaux et les dirigeants des groupes concernés.

Récemment, un groupe chinois spécialisé dans l’exploitation de mines de fer dans la ville de Nador, a pointé du doigt le comportement d’un ouvrier marocain, qui s’en serait violemment pris à des représentants chinois de l’entreprise. Une plainte a été déposée auprès de la Gendarmerie royale. Des accusations balayées d’un revers de la main par une association chargée de défendre les intérêts des travailleurs.

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Des travailleurs marocains s’en prennent à une entreprise chinoise

D’ailleurs, celle-ci n’a pas manqué de pointer du doigt les conditions de travail et de rémunération imposées par l’entreprise chinoise. Selon l’association en question, le groupe paie des primes relativement faibles pour des travaux à forte intensité. Il faudrait compter 45 dirhams par tonne de fer exploitée. L’affaire pourrait aller plus loin et se terminer au tribunal, à en croire les premiers échos.

D’autres choses seraient pointées du doigt, le groupe chinois en question étant accusé d’avoir fait signer un contrat de travail interdit, se présentant sur le papier comme une entreprise spécialisée dans la sécurité ainsi que le nettoyage. En outre, les horaires de travail, horaires légaux, ne seraient pas respectés et les heures supplémentaires, pas décomptées.

Des salariés qui souhaitent faire entendre leur voix

Et les choses ne s’arrêtent pas là. L’association défendant les travailleurs marocains fustige le manque de protection face à l’utilisation de produits chimiques ainsi que l’absence de médicaments et d’un bureau administratif fixe, permettant d’échanger et faire remonter des informations aux décideurs. Visiblement fatigués, ces ouvriers marocains ont décidé de faire savoir leur mécontentement auprès du plus grand nombre.

2 réponses

  1. Avatar de En français, on écrit ...
    En français, on écrit …

    … C’est assez fréquent

  2. Avatar de (@_@)
    (@_@)

    S’est assez fréquent. La culture héritée de l’Occident (syndicalisme, Droits du Travail, revendication), n’a que vraiment très peu cours dans le monde du travail chinois.

    Sans parler des préjugés de l’encadrement chinois, sur les populations locales lorsqu’il est en Afrique…

    \\\\.///
    (@_@)

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