Au Maghreb, malgré la proximité géographique, politique, voire idéologique pour certaines nations… Chaque pays reste souverain et libre de prendre ses propres décisions, quand bien même celles-ci peuvent heurter, surprendre. C’est notamment le cas du Maroc qui, il y a quelques jours, a annoncé l’expulsion de plusieurs dizaines de migrants.
En tout et pour tout, ce sont 39 personnes, originaires d’Algérie et de Tunisie, qui ont été arrêtées tout près de la ville de Fnideq, au nord-ouest du pays, tout près de Haidra ou Restinga, pour être renvoyées chez elles. Ces individus envisageaient de rejoindre l’Europe, de manière clandestine, en passant notamment par l’enclave de Ceuta, qui appartient à l’Espagne.
39 personnes expulsées par le Maroc
Les expulsions ont eu lieu en deux phases. La première, mercredi dernier, au cours de laquelle 5 personnes ont été renvoyées. La seconde a eu lieu dimanche. 34 individus ont ainsi été expulsés. Les deux avions rapatriant ces migrants ont décollé depuis l’aéroport international Mohammed V, à Casablanca. Tous les vols ont pris la direction de la Tunisie, le Maroc n’ayant plus aucune relation diplomatique avec l’Algérie.
Outre ces arrestations et ces expulsions, les autorités marocaines ont également procédé à l’ouverture d’une grande enquête pour mettre fin à la diffusion de fausses informations visant à inciter les migrants à se rendre sur son sol pour rejoindre l’Espagne, dans un premier temps. 60 individus ont ainsi été arrêtés au cours des derniers jours, certaines des personnes concernées étant mineurs.
Le Maroc part en guerre contre les fausses informations
Tous sont accusés de diffuser de fausses informations sur les plateformes sociales, inventant par exemple des tentatives de franchissement collectif des frontières entre le Maroc et l’Espagne, via Ceuta. Ces arrestations ont eu lieu à Tanger ainsi qu’à Tétouan. Les incitations à l’immigration clandestine sont prises très au sérieux par les autorités marocaines, qui tentent d’endiguer le phénomène.
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