Cinq nations africaines se démarquent comme terres d’opportunités pour les investisseurs, selon le dernier rapport conjoint de Control Risks et Oxford Economics Africa. L’indice risque-récompense 2024 révèle que ces pays affichent un score net positif, indiquant que les avantages potentiels surpassent les risques pour les capitaux étrangers.
Le Maroc s’impose comme leader incontesté avec un score remarquable de 1,18. Ce résultat témoigne d’un environnement particulièrement propice aux affaires, fruit de réformes structurelles et d’une stabilité politique relative. Le royaume chérifien a su créer un cadre réglementaire attractif, consolidant sa position de destination privilégiée pour les investissements en Afrique.
Le Botswana et la Tanzanie complètent le podium avec des scores respectifs de 0,66 et 0,45. Le premier capitalise sur ses richesses minières et un climat des affaires serein, tandis que la seconde mise sur son vaste marché intérieur et sa position stratégique pour le commerce régional.
L’Ouganda se distingue par une progression spectaculaire. Passé d’un score négatif en 2023 à 0,30 en 2024, le pays illustre comment des réformes ambitieuses peuvent rapidement transformer l’attractivité d’une économie. Cette évolution s’appuie notamment sur des efforts pour renforcer la stabilité politique et moderniser les infrastructures. L’Île Maurice (0,28) complète ce palmarès prometteur avec pour atout spécifique : hub financier régional.
Ces nations ont su créer un équilibre favorable entre opportunités et risques, dans un contexte pourtant marqué par des bouleversements sociaux et technologiques. Leur réussite repose sur des stratégies ciblées : amélioration du cadre réglementaire, lutte contre la corruption, développement des infrastructures et transition vers une économie plus verte.
Plusieurs secteurs émergent comme particulièrement porteurs : l’agro-industrie, les mines, les services aux entreprises, les technologies de l’information et les infrastructures. Ces domaines offrent des perspectives attrayantes pour les investisseurs étrangers en quête de nouveaux marchés.
Le rapport souligne cependant que les performances peuvent fluctuer rapidement. Le Sénégal, leader en 2023, a vu son score baisser en 2024, tout en restant positif. Cette évolution reflète les incertitudes liées au récent cycle électoral, illustrant l’importance d’un suivi constant des dynamiques politiques et économiques.
Malgré ces succès, des défis persistent. Le manque de main-d’œuvre qualifiée et les pressions démographiques sont identifiés comme des obstacles majeurs. Les experts s’accordent sur la nécessité d’investir massivement dans l’éducation et la formation professionnelle pour préparer la population active aux métiers émergents de la quatrième révolution industrielle.
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