Après la Nouvelle-Calédonie, la Martinique s’embrase

AFP/THEO ROUBY

Après les violentes manifestations qui ont secoué la Nouvelle-Calédonie il y a quelques semaines, c’est au tour de la Martinique de connaître une vague de contestation sociale. Le mécontentement grandissant face à la hausse du coût de la vie a dégénéré en affrontements violents, entraînant la fermeture temporaire de l’aéroport international Martinique-Aimé-Césaire ce jeudi 10 octobre.

Dans l’après-midi, un groupe d’environ une centaine de manifestants a envahi l’aérogare et les pistes de l’aéroport de Fort-de-France, perturbant gravement les opérations et obligeant les autorités à intervenir. Les forces de l’ordre ont dû se déployer en urgence pour évacuer les lieux, mais des affrontements violents ont éclaté, exacerbant une situation déjà tendue.

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Selon la préfecture de Martinique, une rumeur circulant sur les réseaux sociaux a largement contribué à l’escalade des événements. « Des rumeurs ont circulé sur les réseaux sociaux cet après-midi, selon lesquelles 300 ou 350 CRS devaient arriver en Martinique par avion. Cette information totalement fausse est à l’origine de regroupements et de l’envahissement de la piste de l’aéroport » peut-on lire dans un communiqué de la préfecture de Martinique.

Les manifestants, exaspérés par l’inaction des autorités face à la flambée des prix, restent déterminés à poursuivre leur mobilisation. « Depuis le début, on nous promet des solutions, mais rien ne change », a déclaré l’un des manifestants à la chaîne BFMTV. « On ira jusqu’au bout. Ici, c’est chez nous et on veut être entendus. »

Cette colère fait écho à celle exprimée récemment en Nouvelle-Calédonie, où les tensions avaient également explosé en raison de la vie chère et d’un sentiment d’abandon ressenti par les populations d’Outre-Mer. Les similitudes entre les deux îles révèlent un malaise profond, amplifié par la distance géographique et politique avec la métropole.

Alors que la Martinique s’enflamme, les autorités locales et nationales se trouvent dans une position difficile. Le gouvernement doit rapidement trouver des solutions pour apaiser les tensions et répondre aux revendications, tout en évitant d’aggraver les violences. La fermeture de l’aéroport, un point névralgique pour l’île, pourrait intensifier le ressentiment si la crise persiste.

Une réponse

  1. Avatar de Tchité
    Tchité

    C’est seulement lorsque l’Afrique se sera libérée de ses tyrans de dirigeants et des impérialistes que le combat pour ses descendant directes portera plus d’espoir et de résultats palpables.

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