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Bénin : Qu’est devenue la Coalition de la Rupture

Photo : Présidence Bénin

En 2016, Patrice Talon s’est appuyé sur la Coalition de la Rupture pour gagner les élections et prendre le pouvoir. C’était face à Lionel Zinsou qui prônait, lui et ses soutiens, la continuité. Le second mandat de la Rupture court vers son terme et aujourd’hui, on peut se poser la question de savoir ce qu’est devenue la Coalition de la Rupture qui avait porté l’actuel chef de l’Etat.

Azalaï Hôtel de Cotonou, le lundi 14 mars 2016. 25 leaders politiques se sont réunis pour officialiser la création d’un nouveau regroupement politique dénommé Coalition de la Rupture. C’était dans l’entre-deux tour de l’élection présidentielle qui marquait la fin de la gouvernance de Boni Yayi. Patrice Talon était arrivé alors deuxième au 1er tour derrière Lionel Zinsou, soutenu par le président sortant, mais aussi les grands ensembles politiques que sont la Renaissance du Bénin (Rb) et le parti du renouveau démocratique (Prd).

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A la signature du protocole d’accord des candidats de la Coalition de la Rupture, les 24 candidats ayant apposé leur signature s’engagent à battre campagne partout dans le pays au côté de Patrice Talon pour une victoire certaine. En effet, la signature de ce protocole d’accord vient honorer leur engagement pris, de soutenir tous ensemble le candidat de la Rupture qui sera sorti au second tour de la présidentielle de 2016.

Les 24 candidats signataires de ce protocole d’accord sont : Sébastien Germain Ajavon, Aké Natondé, Gabriel L. Ajavon, Mohamed Atao Hinnouho, Issa Soulé Badarou, Saliou Youssao Abdou, Simon Pierre Adovèlandé, Nassirou Arifari Bako, Karimou Chabi Sika, Issa Azizou, Zakari Goudali, Bertin Koovi, Pascal Irénée Koupaki, Moudjaïdou Issoufou Soumanou, Richard Sènou, Marie Elise Gbèdo, Daniel Edah, Général Robert Gbian, Jean Alexandre Hountondji, Issoufou Kogui N’Douro, Issa Salifou, Christian Lagnidé, Marcel Alain De Souza. Patrice Talon est quant à lui signataire et bénéficiaire de cet accord, puisqu’il est le candidat à soutenir.

 Après un peu moins de 9 ans, l’eau a coulé sous le pont. La Coalition de la Rupture, peut –on le dire ainsi, n’existe plus même si le mot rupture caractérise toujours la gouvernance de Patrice Talon. Et c’est normal. Puisqu’il était son porteur principal. En dehors des personnalités qui sont passées de vie à trépas, les autres membres de cette coalition sont allés chacun dans sa direction. Quelques-uns sont encore autour de Patrice Talon et participent à la gestion du pouvoir. C’est le Cas de Pascal Irénée Koupaki et d’Abdoulaye Bio Tchané. D’autres bénéficient toujours de la confiance du chef de l’Etat et se retrouvent à des postes diplomatiques comme Simon Pierre Adovèlandé. Certains sont nommés également à des postes de responsabilité ou devenus membres des différentes institutions de l’Etat. Dans ce registre on peut parler de Général Robert Gbian, Nassirou Arifari Bako, Karimou Chabi Sika, Aké Natondé, Issa Salifou.

Les autres classes des anciens membres de la Coalition de la Rupture sont composées de ceux qui se sont retrouvés en conflit avec la justice sous le pouvoir qu’ils ont contribué à installer, ceux qui ont pris leur distance face à la politique de Patrice Talon et ceux qu’on ne voit quasiment plus sur la scène politique nationale. Dans la première catégorie on peut compter Sébastien Ajavon, Mohamed Atao Hinnouho, Youssao Abdou et Alexandre Hountondji. Dans le rang des anciens soutiens ayant pris leur distance, on retrouve Daniel Edah dont les prises de position depuis quelques années marquent une rupture avec la Rupture. Les acteurs de la dernière classe sont désormais très peu ou pas du tout présents sur la scène politique. Il s’agit de Gabriel L. Ajavon, Issa Soulé Badarou, Marie Elise Gbèdo, Issoufou Kogui N’Douro et Christian Lagnidé. Bertin Koovi, pour sa part se réclame toujours de la majorité présidentielle, même s’il lui arrive de critiquer les actions à certains moments.

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Lorsqu’on fait un petit point, on constate que pratiquement la moitié de ceux qui avaient mis en place la coalition de la rupture sont aujourd’hui loin de sa gestion. Mais il faut nuancer. Patrice Talon n’avait pas eu besoin de la Coalition de la Rupture, du moins pas dans sa composition primaire pour affronter les présidentielles de 2021. En quelque sorte, on pourra dire que la coalition de la rupture est rangée dans l’histoire. Ses membres qui sont encore aux côtés de Patrice Talon sont des alliés politiques de celui qui dirige aujourd’hui le Bénin.

2 réponses

  1. Avatar de Banamé
    Banamé

    Si les faux coups d’état ne fonctionnent pas, il faut en faire un vrai

  2. Avatar de Gbagbarakouin Zachée
    Gbagbarakouin Zachée

    Candidats: ….Issa Azizou, c’est bien notre Aziz national hein?

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