Les relations franco-américaines ont connu des moments de tension significatifs sous la présidence Trump, notamment sur les questions commerciales et diplomatiques. Entre 2017 et 2021, les désaccords se sont multipliés concernant l’OTAN, l’accord de Paris sur le climat et les taxes douanières, créant une atmosphère parfois électrique entre les deux alliés historiques. Les rencontres entre Emmanuel Macron et Donald Trump ont régulièrement fait l’objet d’attention médiatique, notamment lors du sommet du G7 à Biarritz où leurs divergences sur le commerce international sont apparues au grand jour.
Une nouvelle démonstration de force rhétorique
Lors d’un rassemblement à Duluth en Géorgie ce 24 octobre, Donald Trump a ravivé le souvenir d’un contentieux commercial avec la France, présentant sa gestion de cette crise comme un exemple de sa capacité à défendre les intérêts américains. Face aux militants de Turning Point USA, une organisation conservatrice impliquée dans sa campagne électorale, l’ancien président a mis en scène sa confrontation avec Paris, allant jusqu’à imiter l’accent français d’Emmanuel Macron pour souligner son propos.
La taxe GAFA au cœur des tensions
Le différend évoqué par Trump remonte à 2019, lorsque la France avait instauré une taxe de 3% sur le chiffre d’affaires des géants du numérique opérant sur son territoire. Cette mesure, voulue par Emmanuel Macron comme précurseur d’une régulation européenne et mondiale, avait provoqué une réaction virulente de Washington. Trump avait alors brandi la menace de taxer lourdement les importations de vins français, une riposte qui illustrait sa vision protectionniste du commerce international.
Protection des entreprises américaines et rhétorique électorale
Dans son discours, Trump a présenté cette confrontation comme une victoire personnelle, affirmant avoir « arrêté des guerres avec la France« . Il a souligné sa détermination à protéger les entreprises américaines, « qu’on les aime ou non« , tout en exagérant manifestement l’ampleur de la menace française, évoquant une taxe de 25% sur « tous les Américains ». Cette présentation dramatisée des événements passés semble servir sa stratégie électorale actuelle, rappelant à ses partisans sa posture de négociateur inflexible sur la scène internationale.
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