En lutte contre les groupes jihadistes, les Forces armées nationales burkinabè sont accusées ces derniers jours d’actes de mutilations de cadavres dans des vidéos relayées sur les réseaux sociaux. L’État-major général des armées burkinabè a pris acte de la diffusion de cette vidéo sur les réseaux sociaux.
Il qualifie cet acte d’inhumain et précise qu’il est « contraire aux valeurs militaires et morales » enseignées aux membres des forces armées nationales (FAN) et des volontaires pour la défense de la patrie (VDP). L’armée insiste sur le fait que ces pratiques violent les règles d’engagement des forces armées en vigueur sur le terrain, notamment dans le cadre des opérations de reconquête du territoire. L’État-major a affirmé que toutes les opérations de reconquête menées par les forces armées burkinabè respectent les principes des droits humains.
En ce sens, il n’est pas toléré que des abus de ce type aient lieu. Les autorités compétentes ont été saisies pour déterminer l’authenticité de la vidéo et en établir l’origine, ainsi que pour identifier les personnes impliquées dans ces actes. Si les faits sont avérés, les responsables devront répondre de leurs actions. L’armée burkinabè a exprimé sa volonté de clarifier cette situation dans les plus brefs délais, afin de garantir que des pratiques aussi inacceptables n’entachent pas l’image de la lutte contre le terrorisme menée par les forces de défense et de sécurité.
Depuis 2015, au Burkina Faso, des violences sont attribuées à des groupes armés affiliés à Al-Qaïda et au groupe État islamique. Ces violences ont fait jusqu’à 20.000 morts et plus de deux millions de déplacés. Arrivé au pouvoir par un coup d’État en septembre 2022, le chef de la transition burkinabè, le capitaine Ibrahim Traoré, avait promis de faire de la lutte contre le terrorisme sa « priorité« . Constamment accusée d’exécutions extrajudiciaires, l’armée burkinabè a toujours apporté des démentis et pointe parfois des groupes armés utilisant du matériel militaire.
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