Minou Chrys-Tayl a été licenciée de son poste à l’Institut national de la femme (Inf), selon ses propres mots. Après son départ, la Camerounaise, ancienne responsable du pôle communication et sensibilisation de l’institut se plaint pour violence au travail. Dans son viseur, la Secrétaire exécutive de l’Inf, Flore Djinou.
C’est à travers un témoignage partagé sur le réseau social X, (ancien Twitter), que la Camerounaise dont la nomination à l’Inf au Bénin avait été très critiquée, a décrit le 3 novembre 2024, les circonstances de son départ de l’Institut national de la femme. Elle dénonce également dans son post, ce qu’elle appelle « comportements abusifs de la Secrétaire exécutive Flore Djinou », sur son désormais ancien lieu de travail.
Dans la publication qui avait pour titre « n’ayez pas honte ! Dénoncez ! », MinouChrys-Tayl dit porter une dénonciation publique non seulement contre Flore Djinou, mais aussi toutes les personnes ayant participés à ses souffrances pendant son séjour à l’Inf. « Je mets en lumière les agissements qui nuisent à l’intégrité et à l’éthique de notre institution, ainsi qu’à la dignité des personnes impliquées. Cette déclaration se veut un acte de justice, visant à restaurer la transparence et le respect que nous devons tous honorer», lit-on dans sa publication.
Les maux dénoncés par l’ancienne cheffe du pôle communication et sensibilisation de l’Inf sont entre autres « abus de pouvoir, licenciement abusif et traitement humiliant, perversité institutionnelle, harcèlement moral, violences psychologiques, exclusions professionnelles et dénigrement, absence de respect professionnel, dévalorisation et pression psychologique, organisation de l’incompétence, violences organisationnelle ou violence professionnelle par déstabilisation, manipulation et sabotage institutionnel… ».
Minou Chrys-Tayl renseigne par ailleurs qu’elle a saisi par courrier la présidence de la République du Bénin pour l’informer de la situation. «Le mardi 22 octobre 2024, j’ai effectivement fait déposer un courrier dans lequel je conteste mon licenciement abusif et demande l’ouverture d’une enquête concernant l’actuelle Secrétaire exécutive de l’Institut bational de la femme, Mme Flore Djinou. Ce courrier dénonce des abus de pouvoir répétés, un management toxique, des violences institutionnelles ainsi que des mensonges graves, dirigés notamment contre votre personne et un autre membre de votre gouvernement », a-t-elle écrit dans le courrier envoyé à Patrice Talon. On suivra donc pour voir quelle sera la réaction de l’autorité.
On se rappelle que la nomination de la Camerounaise à l’Inf avait suscité de vives critiques au sein de l’opinion. Dans une tribune qu’elle avait publiée sur sa page Facebook, l’écrivaine béninoise, Adélaïde Fassinou avait crié sa désapprobation. «J’avoue que j’ai eu mal au cœur lorsque j’ai appris pareille nomination de mon Président Patrice Talon. Ça repose sur quelle logique ? Parce qu’une gamine joue à l’influenceuse sur les réseaux sociaux dans son pays et que des personnes d’un certain serail l’ont recommandée à mon président de la République du Bénin, le pays de Akaba, Bio Guera, Gbéhanzin et tant d’autres, on va la nommer pour venir défendre nos droits dans ce pays des agodjiés ! Naga l’amazone de Ghézo va se retourner dans sa tombe. Comme l’a si bien dit M. Zannou dans quelle langue elle apprendra la vérité des faits qui se sont passés dans les familles, dans les couples? Que connait-elle de notre sociologie au Bénin? Les violences faites aux femmes, VFF ne se passent pas sur les réseaux sociaux. Ce sont des drames qui se vivent au quotidien et quand la fumée blanche apparaît, on assiste souvent à l’acte final. Pour le respect que je dois à mon président, qui propose qui à quoi dans la République ? Moi je ne comprends plus rien !», avait écrit Adélaïde Fassinou.
Contre ces dénonciations, le porte-parole du gouvernement avait répondu à l’époque, « c’est son profil, ses compétences et son vécu qui plaident en sa faveur comme chargée de communication à l’Inf. C’est forcément parce que cela répond à un objectif de profil, de compétences et de résultats attendus et qu’en ces circonstances-là, ces personnes ont très certainement présenté des avantages comparatifs relativement à d’autres candidats. Ce n’est pas pour faire un pied-de-nez à nos concitoyens qui auraient le même profil ou qui présenteraient quelques avantages par rapport à d’autres », avait indiqué Wilfried Léandre Houngbédji.
Laisser un commentaire