Le 1ᵉʳ novembre 2024, l’Algérie franchira une étape décisive dans son ambition de diversification économique avec son entrée officielle dans la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF). Cette adhésion marque une transition majeure pour le pays, résolument engagé à renforcer ses échanges commerciaux et industriels au-delà des hydrocarbures, grâce à une ouverture sur les marchés panafricains. L’adhésion de l’Algérie, qui survient après des années de préparation, s’inscrit dans une vision stratégique qui pourrait transformer durablement son économie et renforcer ses liens commerciaux sur le continent.
Depuis la ratification de l’accord en 2021, l’Algérie a travaillé en étroite collaboration avec la Commission économique pour l’Afrique pour construire une stratégie visant à exploiter le potentiel de la ZLECAF. Cette initiative, au cœur des objectifs de développement économique du pays, vise à élargir les opportunités d’exportation au-delà des secteurs traditionnels de l’énergie. L’Algérie se prépare ainsi à capter de nouvelles parts de marché dans des secteurs tels que l’agriculture, la construction et l’industrie pharmaceutique, tout en ouvrant la voie à l’exportation de produits manufacturés à haute valeur ajoutée, comme les équipements électroniques et les véhicules.
La ZLECAF représente pour l’Algérie une opportunité unique de diversifier ses échanges commerciaux au-delà du pétrole et du gaz. En intégrant cette zone de libre-échange, l’Algérie peut accéder à un marché continental de plus de 1,3 milliard de consommateurs. Parmi les secteurs à fort potentiel, les produits agricoles, les équipements de construction et les médicaments ont été identifiés comme les premières cibles. Le gouvernement entend également explorer des filières à haute valeur ajoutée, comme la fabrication de smartphones et de véhicules, qui pourraient être exportés vers des marchés africains en forte demande de biens manufacturés.
L’adhésion à la ZLECAF s’aligne parfaitement avec les ambitions de l’Algérie pour relancer son secteur industriel. Avec l’accès à de nouveaux débouchés continentaux, les industries algériennes peuvent envisager d’accroître leur production, de moderniser leurs équipements et d’améliorer la qualité de leurs produits pour se positionner sur des marchés compétitifs. Cette expansion pourrait non seulement générer des emplois et stimuler la croissance économique, mais aussi réduire la dépendance aux importations en favorisant le développement de l’industrie nationale.
Avec cette adhésion, l’Algérie confirme son engagement à jouer un rôle actif dans l’intégration économique du continent. En effet, la ZLECAF incarne un projet historique visant à éliminer les barrières douanières, à renforcer les infrastructures de transport et à faciliter les échanges intra-africains. Pour l’Algérie, cet engagement offre des perspectives de coopération renforcée avec les autres nations africaines et pose les bases d’un partenariat solide pour le développement.
L’entrée de l’Algérie dans la ZLECAF représente une nouvelle phase dans sa stratégie de transformation économique. À partir du 1ᵉʳ novembre, le pays se trouve à un carrefour où les opportunités de croissance et de diversification semblent plus accessibles que jamais. En tirant parti de son intégration à la ZLECAF, l’Algérie se positionne comme un acteur clé sur la scène économique africaine, avec l’ambition de bâtir une économie résiliente, diversifiée et compétitive.
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