Dans un contexte de tensions géopolitiques, le Maroc et Israël renforcent leur coopération militaire, initiée lors de la normalisation de leurs relations en décembre 2020. Le projet d’une usine de drones militaires israélienne sur le sol marocain se concrétise avec le début des travaux de construction.
Cette collaboration découle d’un protocole de coopération sécuritaire signé en novembre 2021, lors de la visite historique du ministre israélien de la Défense Benny Gantz. BlueBird Aero Systems, leader israélien des industries militaires, pilote ce projet annoncé en avril 2024. Un rapprochement soudain entre les deux pays, auquel peu de monde s’attendait vraiment tant les relations diplomatiques étaient, jadis, tendues (voire inexistantes).
Ambitions stratégiques entre ces deux pays
Malgré la situation à Gaza et les mandats d’arrêt internationaux contre les dirigeants israéliens, le Maroc maintient sa collaboration, ce qui n’a pas manqué de susciter quelques critiques, même au sein du pays. L’usine produira des drones pour le marché local et l’exportation vers l’Afrique, s’inscrivant dans l’ambition marocaine de développer son industrie militaire.
Cette initiative s’accompagne d’autres investissements majeurs, comme un partenariat avec l’indien TASL pour la fabrication de véhicules de combat et l’acquisition d’un satellite espion israélien pour un milliard de dollars. Un projet d’envergure, qui pourrait faire passer le Maroc dans une autre dimension.
Impact économique et social des dépenses militaires
Ces dépenses militaires pèsent sur l’économie marocaine, alors que le pays fait face à un taux de chômage record de 21% en 2024. Cette politique d’armement soulève des questions sur l’équilibre entre ambitions militaires et développement social, une partie de la population pouvant, à terme, se sentir lésée face au développement accru des technologies mises au service de l’armée royale marocaine.
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