Maghreb: ce pays durcit ses règles contre le blanchiment

Face aux défis croissants du blanchiment de capitaux qui menacent la stabilité financière internationale, l’Algérie intensifie ses efforts pour renforcer son dispositif de lutte. Cette démarche s’inscrit dans une dynamique globale où les pays du Maghreb modernisent leurs systèmes financiers pour contrer efficacement ces pratiques illicites qui transcendent les frontières.

La Commission nationale d’évaluation des risques de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme multiplie les initiatives sous l’impulsion du ministre des Finances, Laâziz Faïd. Le pays vise particulièrement à répondre aux standards fixés par le Groupe d’action financière international (GAFI), avec des résultats tangibles : sur 74 recommandations émises, l’Algérie a déjà mis en œuvre la majorité d’entre elles.

Publicité

L’année 2025 s’annonce décisive pour l’économie algérienne avec l’entrée en vigueur de nouvelles dispositions légales. Le déploiement des moyens de paiement électronique constitue l’une des mesures phares, visant à réduire l’utilisation du cash et à assurer une meilleure traçabilité des transactions financières.

Les autorités algériennes élargissent également leur champ d’action vers des secteurs jusqu’ici considérés comme non prioritaires. Les professions d’huissier de justice, d’avocat, de commissionnaire en douanes et d’expert-comptable font désormais l’objet d’une attention particulière, tout comme le secteur des paris et jeux.

Le placement récent de l’Algérie sur la liste des « juridictions sous surveillance renforcée » du GAFI, aux côtés de 23 autres pays, ne constitue pas une sanction mais plutôt une incitation à accélérer les réformes. Cette classification témoigne de la vigilance accrue des instances internationales tout en reconnaissant les progrès déjà accomplis par le pays.

Le dispositif national s’étoffe également avec la création de groupes de travail spécialisés. Leur mission principale consiste à évaluer l’application des procédures concernant les personnes morales et les associations à but non lucratif. Cette approche globale vise à combler les dernières lacunes identifiées par le GAFI et à aligner pleinement les pratiques algériennes sur les normes internationales.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité