Mine en Afrique: une société canadienne saisit la justice internationale

Les relations entre le Mali et le géant minier Barrick Gold atteignent un point critique. Cette détérioration survient après des mois de contentieux autour des mines d’or maliennes, notamment suite à un audit gouvernemental révélant des irrégularités financières. Le gouvernement malien réclame désormais un demi-milliard de dollars à la société canadienne, une somme que cette dernière conteste fermement. La situation s’est envenimée avec l’arrestation de plusieurs cadres locaux et l’émission d’un mandat d’arrêt contre le PDG du groupe, Mark Bristow.

L’étranglement des exportations

Le Mali vient de frapper fort en bloquant les exportations d’or de Barrick Gold, premier producteur aurifère du pays. Cette décision paralyse l’exploitation de Loulo-Gounkoto, complexe minier stratégique pour l’économie nationale. Quatre employés locaux de l’entreprise sont actuellement détenus par les autorités maliennes, tandis qu’un mandat d’arrêt vise le PDG Mark Bristow. Ces mesures radicales illustrent la détermination du gouvernement à faire plier le géant minier canadien.

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Les racines d’une confrontation

L’origine du conflit remonte à un audit gouvernemental mené en 2023. Les conclusions de cette investigation ont mis en lumière d’importantes irrégularités financières, poussant Bamako à réclamer près de 500 millions de dollars à la société canadienne. Face au rejet catégorique de ces accusations par Barrick Gold, les tentatives de négociations se sont soldées par des échecs successifs. La tension monte progressivement entre les deux parties, chacune campant sur ses positions.

La bataille juridique internationale

En réponse à ces pressions, Barrick Gold vient de porter l’affaire devant le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements. Cette institution de la Banque mondiale devra d’abord accepter d’enregistrer la requête avant qu’un éventuel tribunal ne soit constitué. La procédure, si elle est validée, pourrait s’étaler sur plusieurs années. Malgré cette escalade juridique, Mark Bristow maintient une volonté de dialogue, rappelant les trois décennies d’engagement de son entreprise au Mali. L’issue de cette confrontation déterminera l’avenir des relations entre le Mali et les investisseurs miniers internationaux, tout en influençant profondément l’économie locale, particulièrement dans les régions dépendant de l’exploitation aurifère.

2 réponses

  1. Avatar de Mamadou
    Mamadou

    Les africains doivent nationaliser leurs mines mais il est nécessaire de procéder à des appels à candidature pour le choix des dirigeants et de couper tout lien avec les politiciens et chefs d’état.

  2. Avatar de BARRY
    BARRY

    durant des années ces sociétés faisaient des gestions opaques et le Mali n’avait aucun moyen de contrôle malgré les textes claires en la matière.

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