Face aux sanctions européennes visant ses exportations pétrolières, la Russie a élaboré des mécanismes sophistiqués pour maintenir ses livraisons internationales, notamment via la Grèce. Une stratégie clé consiste à recourir aux transferts de navire à navire (STS), destinés à brouiller l’origine du pétrole russe. Ces opérations, qui se déroulaient principalement dans le golfe Laconique, ont été déplacées après des exercices navals grecs récents.
Selon les données de Vortexa, près d’un million de barils de produits pétroliers (diesel, mazout) étaient transférés chaque mois dans cette région avant ces manœuvres militaires. Désormais, ces activités se concentrent près des îles de Lesbos et Chios, dans la mer Égée, où elles se poursuivent malgré la surveillance accrue.
Cette tactique illustre les défis persistants pour faire respecter les sanctions internationales. En parallèle, des sites similaires au large de la Malaisie facilitent des transferts massifs de pétrole iranien vers la Chine, violant d’autres sanctions occidentales et alimentant la demande énergétique chinoise.
La réorientation des flux russes vers des zones stratégiques souligne l’évolution des routes pétrolières mondiales face à la pression géopolitique et économique, tout en posant des questions sur l’efficacité des sanctions occidentales.
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