L’Assemblée nationale sénégalaise a une fois de plus été le théâtre d’un épisode marquant, avec en vedette le député Guy Marius Sagna. Fidèle à sa réputation de défenseur rigoureux des textes et des principes démocratiques, il a rappelé à l’ordre son propre camp lors du processus de désignation du nouveau président de l’Assemblée nationale, El Malick Ndiaye.
Alors que l’attention était tournée vers l’opposition, souvent pointée comme source potentielle de blocages, c’est Guy Marius Sagna, pourtant issu de la mouvance présidentielle, qui a surpris en demandant le respect strict du règlement intérieur. En pleine séance, il a interrompu les travaux pour exiger la démission formelle d’El Malick Ndiaye de son poste de ministre, une étape indispensable avant de pouvoir briguer la présidence de l’Assemblée nationale.
Ce rappel à l’ordre, bien que perçu comme une démarche légitime et conforme aux textes, a suscité des remous au sein de l’hémicycle. Pour beaucoup, cette posture audacieuse de Sagna illustre une fois de plus son engagement indéfectible à mettre les principes au-dessus des intérêts partisans.
Ce n’est pas la première fois que Guy Marius Sagna s’impose comme le gardien des règles à l’Assemblée. En 2022, il s’était déjà distingué par une intervention similaire, exigeant la stricte application des dispositions légales dans des circonstances comparables. Cette fois-ci encore, il n’a pas hésité à faire entendre sa voix face à des collègues, y compris ceux qui partagent son bord politique.
En fin de journée, alors que la séance s’éternisait, il a de nouveau interpellé le président de l’Assemblée sur le dépassement de l’horaire réglementaire. Selon les textes, les travaux ne peuvent se poursuivre au-delà de minuit, et Sagna a fermement exigé que cette règle soit respectée.
L’attitude de Guy Marius Sagna soulève des débats. Certains saluent son sens des responsabilités et sa rigueur dans l’application des règles, y voyant un modèle de probité politique. D’autres, cependant, estiment qu’une telle intransigeance pourrait fragiliser la cohésion au sein de la mouvance présidentielle, surtout dans un contexte où le consensus est souvent privilégié pour garantir la stabilité.
Laisser un commentaire