Dans un revirement stratégique, Vladimir Poutine a décrété l’abandon des Jeux de l’Amitié, une initiative ambitieuse présentée comme une alternative aux Jeux Olympiques. Ces compétitions, initialement prévues pour 2023 à Moscou et Ekaterinbourg, devaient servir de vitrine sportive pour la Russie, isolée sur la scène internationale depuis le déclenchement du conflit avec la Russie.
Conçus en réponse à l’exclusion de la Russie des grandes compétitions sportives mondiales, ces Jeux reflétaient la volonté du Kremlin de redorer son image. L’idée avait émergé après les sanctions imposées par le Comité International Olympique (CIO) et l’impossibilité pour la Russie de concourir sous sa bannière lors des JO de Paris 2024. Cependant, le projet n’a jamais abouti, sans explication claire des autorités.
Le scandale de dopage d’État et la guerre en Ukraine ont marqué une fracture irréversible entre Moscou et les instances sportives mondiales. Le CIO a condamné les Jeux de l’Amitié, les qualifiant de tentative de manipulation politique des athlètes. La neutralité imposée aux rares sportifs russes autorisés à participer aux JO 2024 témoigne de cette exclusion.
Dans son décret, Poutine invoque la nécessité de défendre l’accès des athlètes russes aux compétitions internationales. Toutefois, ce report sine die des Jeux de l’Amitié traduit les limites d’une initiative confrontée à l’isolement diplomatique et à des tensions croissantes avec l’Occident.
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