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Affaire Homéky et Boko : l’audience reportée au 28 janvier

Montage : LNT

La Cour a décidé, ce mercredi, de reporter au 28 janvier l’audience dans l’affaire opposant Oswald Homéky et Olivier Boko au ministère public. Les prévenus ont jusqu’au 27 janvier pour constituer de nouveaux conseils, après des incidents d’audience liés à la défection de leurs avocats.

Des prévenus en quête de confiance

Lors de l’audience, les deux prévenus ont évoqué les conditions particulières de leur détention, qui compliqueraient la recherche de nouveaux avocats. Olivier Boko, visiblement affecté, a déclaré : « Je suis enfermé 24h/24h… Aujourd’hui, je n’ai pu recevoir qu’un seul avocat. Je n’ai pas de liste d’avocats. Je verrai en qui je peux placer ma confiance, parce que c’est une question de confiance. »

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Oswald Homéky, a abondé dans le même sens, estimant que la constitution d’une nouvelle équipe de défense nécessitait au moins deux semaines. « À l’intérieur de la prison, nous sommes enfermés dans nos bâtiments… Un délai de 15 jours serait raisonnable pour constituer de nouveaux avocats », a-t-il affirmé.

Le ministère public dénonce une stratégie dilatoire

Le ministère public, représenté par le procureur spécial, a adopté un ton critique face aux demandes des prévenus. Selon lui, les incidents d’audience ne sont pas fortuits, mais font partie d’un « scénario écrit de très longue date » par la défense. Il a dénoncé un « film » dont il prétend pouvoir prédire la suite, ajoutant que les avocats démissionnaires reviendraient probablement pour soulever de nouvelles objections.

Concernant le délai demandé, le procureur a jugé la période de deux semaines excessive et a suggéré un maximum de cinq jours pour la constitution des nouveaux conseils. Face aux débats animés, la présidente de la Cour a tranché en accordant aux prévenus un délai jusqu’au 27 janvier pour désigner leurs nouveaux avocats. Elle a fixé la reprise de l’audience au 28 janvier, tout en rappelant aux parties la nécessité de respecter les procédures et les délais impartis. (Rejoignez la famille des abonnés de la chaîne WhatsApp de La Nouvelle Tribune en cliquant sur le lien https://whatsapp.com/channel/0029VaCgIOFL2ATyQ6GSS91x)

3 réponses

  1. Avatar de Abou-drahaman
    Abou-drahaman

    Quelques points dans cette affaire sont étonnants et dépassent l’entendement humain ou la dignité humaine.

    Commençons par le fait que les présumés coupables soient detenus en isolement 24/24. Cela est interdit par tous les textes de protection des droits de l’Homme. Et, la CEDH a jugé que de telles détentions sont illégales et inhumaines (voir décision sur le lien https://hudoc.echr.coe.int/fre#{%22itemid%22:[%22001-238385%22]}) mais comme le procureur béninois est inhumain, il inflige l’inumanité aux autres en oubliant que les articles 4, 7 et 10 du PIDCP ratifiés par le Bénin interdisent ce qu’Il fait en détentant les gens 24h/24h en isolement.

    Le deuxième élément est que l’article 14 paragraphe 3.b du PIDCP dispose  » Toute personne accusée d’une infraction pénale a droit, en pleine égalité, au
    moins aux garanties suivantes:b) A disposer du temps et des facilités nécessaires à la préparation de sa défense et à communiquer avec le conseil de son choix; »
    Alors je ne comprends comment on peut priver les detenus de ces droits fondamentaux élémentaires en les enfermant 24h/24h tout en leur disant de constituer avocat. Le procureur a peur que si les detenus bénéficient des services de vrais avocats et s’ils organisent leur défense, la vérité va sortir donc on les enferme 24h/24h puis on leur dit vous avez cinq (5) jours pour constituer avocat. Mais c’est ridicule, il faut juste prononcer les peines que vous avez déjà retenu d’avance. D’ailleurs comment quelqu’un qui est enfermé en isolement 24h/24h peut constituer avocat, comment pourra-t-il contacter les avocats, comment échangera-t-il avec eux ? Impossible donc le Procureur et la CRIET sont en train d’empêcher simplement la tenue d’un vrai procès et ce n’est pas nouveau. On appelle cela « Parodis de procès »

  2. Avatar de Aziz le sultan
    Aziz le sultan

    Si tu n es pas.mort…tu verras tout..
    C est un proverbe populaire du Nord Bénin…
    Je crois.. que tout ça ..c’est un début

    1. Avatar de Abou-drahaman
      Abou-drahaman

      Quelques points dans cette affaire sont étonnants et dépassent l’entendement humain ou la dignité humaine.

      Commençons par le fait que les présumés coupables soient detenus en isolement 24/24. Cela est interdit par tous les textes de protection des droits de l’Homme. Et, la CEDH a jugé que de telles détentions sont illégales et inhumaines (voir décision sur le lien https://hudoc.echr.coe.int/fre#{%22itemid%22:[%22001-238385%22]}) mais comme le procureur béninois est inhumain, il inflige l’inumanité aux autres en oubliant que les articles 4, 7 et 10 du PIDCP ratifiés par le Bénin interdisent ce qu’Il fait en détentant les gens 24h/24h en isolement.

      Le deuxième élément est que l’article 14 paragraphe 3.b du PIDCP dispose  » Toute personne accusée d’une infraction pénale a droit, en pleine égalité, au
      moins aux garanties suivantes:b) A disposer du temps et des facilités nécessaires à la préparation de sa défense et à communiquer avec le conseil de son choix; »
      Alors je ne comprends comment on peut priver les detenus de ces droits fondamentaux élémentaires en les enfermant 24h/24h tout en leur disant de constituer avocat. Le procureur a peur que si les detenus bénéficient des services de vrais avocats et s’ils organisent leur défense, la vérité va sortir donc on les enferme 24h/24h puis on leur dit vous avez cinq (5) jours pour constituer avocat. Mais c’est ridicule, il faut juste prononcer les peines que vous avez déjà retenu d’avance. D’ailleurs comment quelqu’un qui est enfermé en isolement 24h/24h peut constituer avocat, comment pourra-t-il contacter les avocats, comment échangera-t-il avec eux ? Impossible donc le Procureur et la CRIET sont en train d’empêcher simplement la tenue d’un vrai procès et ce n’est pas nouveau. On appelle cela « Parodis de procès »

      La troisième chose est que dans cette affaire, on constate les désodres des débutés monocolores de 2020 et je comprends que la composition du tribunal spécial de la CRIET pose problème pour les raisons ci-après :
      – la première raison est que le principe de l’égalité devant la justice tel que protégé par l’article 14 paragraphe 1 du PIDCP interdit de faire juger certaines personnes accusées de crimes par 5 juges (articles 257 du Code de procédure) et de juger d’autres par trois juges (article 6 de la loi spéciale de CRIET). C’est une règle élémentaire. Mais comme nos députés sont monolocores, c’est ce qu’ils ont voté sans refechir. Donc les avocats des accusés ont raisons de s’en plaindre et le procureur qui doit en tout temps faire respecter les droits de tous, doit se poser de bonnes questions et non chercher à foncer
      – L’article 6 de la loi spéciale CRIET dont parle le procureur concerne les audiences ordinaires. Or, ici l’audience n’est pas ordinaire mais spéciale ou extraordinaire selon l’ordonnance de convocation et d’ailleurs les crimes reprochés sont des crimes spéciaux et extraordinaires. Je crois que tout le monde acceptera que l’affaire est extraordinaire car coup d’Etat et sureté ne sont pas des affaires qui courent les rues. Donc si les affaires en question sont extraordinaires, alors la composition du tribunal doit être de cinq juges et jamais de trois juges.
      La troisième raison, la juge est attaquée par les avocats pour ses liens avec la partie civile notamment en ce que son mari et son père sont des employés personnels de la partie civile. Je pense qu’un juge soucieux de la confiance du public de la justice devrait se déconstituer lui-même pour ne pas entacher la justice béninoise ni la qualité de la décision.
      la quatrième raison est que dans l’arrêt du 1er décembre 2022, requête n°028/2020 que tout le monde peut télécharger en ligne, la Cour Africaine a jugé et dit que toute la justice béninoise est en dépendance du pouvoir exécutif donc puisque c’est le même pouvoir exécutif qui est la victime et la justice dépend de cette victime alors la composition du tribunal spécial de la CRIET est irrégulière.
      la cinquième raison est que je me demande et vous m’éclairerez certainement, comment un Procureur ment publiquement en parlant de 115.000.000 dans un compte bancaire en Côte d’Ivoire dans cette affaire et la chose est fausse puisque NSIA Banque (qui est par ailleurs défendu par le Cabinet de notre bien aimé Président DJOGBENOU) dit que le Procureur a menti. Et le même procureur continue de poursuivre l’affaire ? Donc, le procureur peut mentir publiquement comme cela. Et alors puisque le procureur a déjà menti une fois, qu’est ce qui nous prouve qu’il ne ment pas encore dans tout le reste dans cette affaire ?

      Ce sont les quelques réflexions que je soumets au débat public car l’affaire relève du débat public dès lors qu’un coup d’Etat et la sureté de l’Etat et le terrorisme sont des sujets importants du débat public.

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