Donald Trump : la France répond à une menace et avertit Elon Musk

Photo : BRENDAN SMIALOWSKI / AFP

Avant de retrouver le Bureau ovale, Donald Trump suscite déjà une vive agitation sur la scène internationale. Ses récentes déclarations, évoquant une possible annexion du Groenland par la force, ont fait réagir de nombreux dirigeants, dont Jean-Noël Barrot, ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères. Ce dernier, interrogé sur France Inter, a exprimé une position ferme, rejetant toute idée d’agression militaire américaine contre ce territoire autonome du Danemark. Une nouvelle preuve que les ambitions de Donald Trump, bien avant son investiture, continuent de polariser les débats à travers le monde.

Lors de son intervention, Jean-Noël Barrot a réaffirmé que le Groenland, en tant que territoire de l’Union européenne, bénéficie de la protection de ses frontières souveraines. Selon lui, il est inconcevable que l’Union laisse un pays « s’en prendre à ses territoires ». Sur la question précise d’une invasion militaire par les États-Unis, le ministre s’est voulu catégorique : « La réponse est non. » Toutefois, il a nuancé en soulignant que le monde évolue vers une ère où la « loi du plus fort » reprend une place dominante dans les relations internationales. Il appelle donc l’Europe à se renforcer pour faire face à ces défis.

Publicité

Les ambitions territoriales de Donald Trump ne se limitent pas au Groenland. Lors d’une déclaration récente, il a également évoqué la possibilité d’annexer le canal de Panama et d’utiliser des mesures économiques coercitives contre le Canada. Ces propos ont rapidement suscité des réactions hostiles, notamment de la part de Mexico et d’Ottawa. Selon Trump, ces initiatives s’inscrivent dans une vision stratégique de « sécurité nationale » et de « liberté dans le monde », des arguments qui peinent à convaincre sur la scène internationale.

Menaces contre Elon Musk ?

Jean-Noël Barrot a également profité de l’occasion pour évoquer le rôle controversé d’Elon Musk, présenté comme un allié stratégique de Donald Trump. L’homme d’affaires, désormais en position de force grâce à sa proximité avec la future administration américaine, a multiplié les interventions dans la politique européenne. Face à cela, le ministre français a appelé à une réponse ferme de la Commission européenne. Selon lui, l’Europe doit utiliser les outils à sa disposition pour dissuader les comportements jugés nuisibles à l’espace public, à l’image de la suspension temporaire de la plateforme X au Brésil pour lutter contre la désinformation.

Quant à l’idée d’interdire la plateforme X en Europe, Jean-Noël Barrot n’écarte pas cette option. « C’est prévu dans nos lois », a-t-il précisé, tout en appelant la Commission à agir avec vigueur. En cas de défaillance de l’institution européenne, le ministre estime que les États membres, comme la France, devraient retrouver leur capacité à agir de manière autonome. Cette déclaration témoigne de l’urgence perçue par certains dirigeants européens face à ce qu’ils considèrent comme une ingérence américaine croissante.

Alors que Donald Trump s’apprête à reprendre les rênes des États-Unis, son retour semble déjà marqué par des prises de position clivantes. Les réactions internationales, comme celle de Jean-Noël Barrot, traduisent une inquiétude croissante face à une vision de la politique mondiale où les rapports de force semblent primer sur le dialogue. L’Europe, pour sa part, se retrouve au centre de ces tensions, entre la nécessité de défendre ses valeurs et celle de protéger son espace souverain.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité