La Syrie a mis fin au bail signé en 2019 qui confiait à une société russe la gestion du port commercial de Tartous pour une durée de 49 ans. Cette décision stratégique vise principalement à générer de nouveaux revenus pour le gouvernement syrien, actuellement confronté à des ressources financières très limitées.
Le nouveau pouvoir syrien cherche à récupérer les 60% de revenus de l’activité commerciale du port, précédemment captés par l’entreprise russe. Cette mesure démontre une volonté pragmatique de diversifier ses sources de financement et de réduire sa dépendance économique vis-à-vis de la Russie. Une manière également d’affirmer l’autorité du nouveau régime au pouvoir.
Repositionnement géopolitique dans cette région du monde
Le gouvernement syrien affiche clairement son intention de prendre ses distances avec Moscou, tout en maintenant des relations stratégiques. Cette décision intervient dans un contexte où la Syrie souhaite réaffirmer son indépendance et ouvrir la voie à de nouveaux investissements étrangers.
Les négociations en cours sur l’avenir des bases militaires russes reflètent cette volonté de repositionnement. Le peuple syrien, ayant longuement souffert des ingérences étrangères, semble soutenir cette nouvelle approche diplomatique plus nuancée. Une décision qui pourrait toutefois signifier la fin de l’influence russe dans cette région du monde, le pays se retrouvant isolé, avec seul l’Iran en véritable soutien.
Position fragilisée pour la Russie au Moyen-Orient
Moscou reste néanmoins prudente, consciente de l’enjeu stratégique de maintenir ses installations de maintenance et de ravitaillement en Méditerranée. Le nouveau pouvoir syrien, parfaitement conscient de cet enjeu, n’hésitera pas à négocier âprement le maintien de ces présences militaires, transformant cette situation en opportunité financière pour un État syrien aux finances exsangues. Les prochains mois et les futurs échanges entre les parties s’annoncent donc particulièrement tendus.
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