Une nouvelle controverse secoue le projet de grande mosquée de Metz suite à la révélation d’un don d’un million d’euros du roi Mohammed VI. Cette annonce a provoqué de vives réactions, notamment de la part de l’Union des familles laïques en Moselle (UFAL 57), qui s’interroge sur les implications de ce financement étranger dans le contexte de la laïcité française.
Matthieu Gatipon-Bachette, président de l’UFAL 57, exprime ses inquiétudes quant à une possible ingérence du Maroc dans ce projet cultuel. L’association questionne particulièrement les motivations du souverain marocain et les potentielles conséquences de ce don sur l’autonomie de la future mosquée.
Un débat sur la transparence s’installe
La polémique s’intensifie avec la révélation d’une subvention municipale de 500 000 euros, accordée en connaissance du don royal marocain. L’UFAL 57 dénonce un manque de transparence tant de la part de la municipalité que de l’association de la mosquée, comme le rapporte l’antenne locale de la fréquence radio France Bleu.
Le maire de Metz, François Grosdidier, défend fermement la légalité de la situation. Il rappelle que les dons étrangers sont soumis au contrôle du ministère de l’Intérieur et établit un parallèle avec la contribution du roi Mohammed VI à la reconstruction de Notre-Dame de Paris, rejetant ainsi les accusations d’irrégularité. Un sujet qui risque de continuer à faire jaser au sein de la classe politique.
Des positions divergentes
La classe politique messine apparaît divisée sur cette question. Si certains élus, à l’image de Jérémy Roques, leader de la gauche locale, soutiennent le projet, ils insistent néanmoins sur l’importance de préserver l’indépendance de l’établissement. Ils préconisent notamment qu’aucun donateur étranger ne puisse exercer une influence prépondérante sur le financement ou les orientations culturelles de la future grande mosquée.
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